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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 19:15

 La question centrale liée à  l'aménagement  a longtemps été celle d'un rééquilibrage territorial, qui puisse permettre de faire contrepoids à l'agglomération parisienne. Depuis la fin de seconde guerre mondiale, les pouvoirs publics cherchent un moyen pour limiter l'influence de la capitale. En 1947, J.F Gravier publie " Paris et le désert français" Le titre est choc, mais révèle bien les grandes inégalités du territoires. Dès lors, l'aménagement est pensé comme un moyen pour mettre en valeur des espaces touchés par l'exode rural, l'enclavement, ou à partir de la fin des années 1960, par une désindustrialisation progressive. L'installation de nouvelles activités via la décentralisation, le développement du littoral languedocien,  la construction de voies de communications rapides ,routières ou ferroviaires, sont autant de réalisations concrètes de ces politiques, caractéristiques de la période des Trente Glorieuses.

A partir des années 1970, en plus encore dans les deux décennies suivantes, la question de l'aménagement change. La fin d'une période économique favorable impose un nouveau regard sur notre territoire, qui s'inscrit aussi dans une autre perspective, européenne et mondiale. Dès lors les choix de l'aménagement sont différents. Est-il encore important de soutenir des espaces en déprise ? Serait-il plus pertinent de soutenir des territoires qui sont déjà compétitifs? Quels acteurs pour une nouvelle politique d'aménagement?  Quelles activités faut-il développer ?Quelle échelle retenir pour l'aménagement ? Quelle place pour les métropoles dans ces politiques ?

 

 

Quatre questions seront  traitées dans cette séquence importante de l'année :

- la première porte sur les potentialités et les contraintes du territoire ,territoires ultramarins compris, et qui feront l'objet d'une étude de cas sur la Réunion.

- La seconde porte sur la France en villes, à savoir une étude sur les mutations de l'urbalisation sur notre territoire, sur la structure des villes et les conséquences de ce phénomène sur les espaces ruraux.

- La troisième  partie porte sur la transformation des espaces productifs en France dans le cadre de la mondialisation avec une étude de cas sur un pôle de compétitivité, Minéralogic à Grenoble.

- La quatrième partie porte sur les mobilités ,les flux et les réseaux de communication dans le cadre de la mondialisation avec une étude de cas sur Roissy, plate-forme multimodale et hub mondial.



    Première question : Valoriser et ménager les milieux

Introduction :

Bien située aux moyennes latitudes de l'hémisphère nord, la France dispose d'un climat tempéré, de paysages variés, où alternent plaines et collines, et compte aussi des zones de montagnes, sans que ces dernières ne représentent d'obstacles majeurs pour la circulation des hommes et des marchandises.

Quelles sont les aptitudes et les contraintes de notre territoire ?

Pourtant, la mise en valeur par les hommes de certains espaces, la pression de plus en plus importante imposée par les sociétés sur les milieux naturels s'est traduit par une progressive artificialisation des milieux, aux vocations de plus en plus récréatives. Il est donc nécessaire aujourd'hui de protéger certains espaces menacés, et cette questions est une problématique majeure du siècle.

Quels sont les dangers qui pèsent sur l'environnement ?

De plus en plus s'impose une logique qui permet la protection des milieux menacés mais aussi la création d'activités pour les sociétés humaines. Seul le développement durable est en mesure de répondre à ce double défi.

 

  I) Étude de cas introductive : manuel magnard p 92-93 : Protéger et valoriser les paysages, l'exemple de la réunion.

 

Travail en classe : étudier les documents et répondre à la question globale " Comment préserver et valoriser les milieux "naturels" sur l'île de la Réunion ?

Méthode : Commencer par l'étude de tous les documents, chercher l'idée principale de chaque document, puis faire des liens entre ces derniers pour construire votre réponse.

- Un fois ce travail préalable effectué, le professeur donne quelques indication sur cet espace , peu familier pour des élève de la métropole.

Des lors, on peut lancer la construction du paragraphe , avec une participation de toute la classe.


1) Un espace remarquable

Située dans l'Océan Indien, à 10 000 km de la métropole partie intégrante du territoire français, région d'outre mer,  l'île de la Réunion est marquée par le volcanisme, l'altitude(plus de 3000 m) , le climat tropical à deux saisons, une sèche e tune humide , et le caractère exceptionnel de sa faune et de sa flore, uniques au monde. Intégrée parmi les 35 sites français classés au patrimoine mondial de l'Unesco, l'île est aussi classée dans un liste de 34 sites remarquables pour la biodiversité mondiale. L'espace couvert représente 40% de la surface totale de l'île.

En 2007, a été créé le parc naturel national de la Réunion, qui cherche à mettre en valeur ce patrimoine tout en poursuivant la pratique d'activités déjà présentes ( l'agriculture , l'élevage mais strictement encadrés.)

2) un espace à valoriser

On cherche aussi à favoriser la pratique du tourisme, puisque l'objectif est le chiffre de 600 000 touristes /an  à l'horizon 2015. Cette activité peut représenter un véritable ballon d'oxygène pour un territoire où 50% de la population vit des minima sociaux, par la création d'emplois dans ce secteur d'activité ( hôtel/restauration/guides.....)

3) Un espace fragile

Ainsi, la Réunion mise sur son patrimoine exceptionnel pour créer de la richesse, afin que la fragilité économique structurelle des espaces ultramarins soit atténuée par cette nouvelle forme de tourisme tourné vers la durabilité. Pourtant, ce territoire est aussi soumis  à des risques majeurs, volcanisme, tempêtes tropicales, l'érosion torrentielle qui frappe les pentes des volcans et donc menacent la biodiversité. Sans compter les catastrophes liées aux activités humaines comme le terrible incendie de l'année 2011....

 

II) mise en perspective : Aptitudes et contraintes du territoire français.

1) La France, un territoire aux nombreuses potentialités

un espace ouvert, finistère de l'Europe

. Plus grand pays de l'UE ( 551 000 Km2) 5000 km de linéaire côtier sur les mers et océans les plus fréquentés du globe.

- Une mosaïque de paysages, un résumé de l'Europe, plaines plateaux moyenne et haute montagne

- une grande diversité de climat, océanique à l'ouest, continental à l'est, montagnard, méditerranéen et toute la palette des dégradés.

La France est aussi un espace pluriel, on peut même parler de Frances, on trouve les DROM, les COM, les POM,... Legs de l'histoire, ces espaces se trouvent à des milliers de KM de la métropole. Certains se trouvent dans la zone intertropicale ( Martinique/Guadeloupe), d'autres dans des zones froides de l'atlantique sud ( Crozet, Amsterdam) ou nord ( Saint pierre et Miquelon). Grâce à ces espaces ultramarins, la France contrôle 10 millions de Km 2 sur le globe grâce à la ZEE

 

 Un territoire mis en valeur 

Le territoire français par la diversité de ses milieux à été très tôt mis en valeur, les grandes vallées ont fixées les villes et les voies de communication, les fleuves ont été aménagés, domestiqués pour l'agriculture ou l'industrie, la forêt française, en dépit des tempêtes de 1999 et 2005 est une des plus étendue d'Europe avec plus de 16 millions d'hectares, et permet la production de grumes pour la construction, l'ameublement.... Les ressources minérales par contre sont rares, et les gisements presque épuisés. En revanche , l'ensemble des climats de la France sont un atout pour les énergies alternatives, éolien, solaire, usines marémotrices.

 

 Un territoire fortement anthropisé

 

En dépit d'une densité de population modeste ( 115 H/ Km2) la France est un pays  fortement marqué par les activités humaines  et peu d'espaces ont échappé à une très forte pression. Ainsi, l'expression "diagonale du vide" est impropre, dans la mesure où peu d'espaces de notre territoire ne sont pas mis en valeur, même si bien sur cette pression des sociétés humaines  est bien sur plus forte dans le bassin parisien que dans la forêt de Guyane, mais même dans cet espace à priori préservé, les activités humaines ont eu un impact sur l'environnement, il en est ainsi de l'orpaillage et de l'utilisation du mercure, métal très polluant. 

De même, l'agriculture , dans sa pratique intensive particulièrement, est une source de pollution considérable des eaux , en particulier des nappes phréatiques. Le bassin parisien, l'Ouest de la France sont ainsi fortement pollués.

 

      2) Un espace de contraintes et de risques ?

Des contraintes à nuancer

Les espaces de relief sont une contrainte à priori forte du territoire français. Pour autant, les obstacles naturels sont facilement franchissables,  le Massif Central, aux altitudes moyennes plutôt modestes ( entre 900 et 1000 mètres) est plus compliqué à franchir que le massif alpin, aux altitudes bien plus importantes mais parcouru par de grandes vallées qui ont été dotées en particulier dans la période des "trente glorieuses" de voies de communications majeures qui ont minoré l'enclavement. De plus, le développement de la société des loisirs a transformé certaines zones où les contraintes sont devenues des atouts ( pente/neige). 

La France a donc chercher à maîtriser son territoire afin de mieux le mettre en valeur, de créer les conditions pour favoriser le dynamisme.

Pour les territoire ultramarins, les contraintes sont importantes , elles tiennent à  l'isolement, l'éloignement de la métropole, mais , ces territoires permettent à la France de disposer d'une vaste zone maritime...

Des risques naturels réels

Par son immense superficie, la France est un des rares pays du monde à connaître tous les aléas naturels.

- Des épisodes cycloniques dans les antilles, mais aussi volcanisme et séisme, même en métropole

- tempêtes tropicales 

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 20:26

  Correction devoir bilan .

- exercice un : composition .

" En quoi la guerre du golfe, Sarajevo et le 11 septembre illustrent-ils les nouvelles conflictualités à partir  de 1991 ?"

Ce sujet ne pose pas de difficultés car il demande simplement une maitrise de votre cours...  donc à connaître....

L'introduction dans sa rédaction nécessite trois temps :

- un premier temps qui montre votre compéhension du sujet.

- un deuxième qui permet de proposer une problématique

- un troisième qui permet l'annonce du plan.

 

La première partie doit vous amener à parler de la la mise en place d'un nouvel ordre mondial après la destruction de l'URSS en 1991 où on peut voir la mise en place d'une coopération accrue entre les peuples, où l'ONU, longtemps paralysée par l'opposition entre les USA et l'URSS , retrouve  un rôle central dans  l'organisation des relations internationales.

Le point central de votre partie est la crise du golfe, à présenter dans son intégralité :

- les causes

- l'intervention de la coalition

- les conséquence de cette intervention

 

La transition vous amène à parler de l'affirmation des USA à conduire le monde vers la démocratie, le progrès et le libéralisme économique " América must rules the World" selon G Bush senior, la constitution d'un monde unipolaire semble une réalité...

 

 

Dans la deuxième partie vous devez mettre en avant les bouleversements induits par la chute des régimes communistes, en particulier en Europe, pour voir à quel point cela à destabilisé les relations internationales, renouveau des nationalismes, affirmations des nationalités ou des ethnies aux conséquences dramatiques ( génocide au Rwanda 1994). Ici, on aborde la question d'un conflit infra-étatique meurtrier.

Le point d'appui est la crise Yougoslave à travers l'exemple de Sarajevo, dans la première moitié des années 1990.

On présente donc ce cas de cette ville:

- les causes de l'éclatement du conflit en Bosnie

- les évènements

- la résolution de la crise

 

La transition est un constat sans appel, le nouvel ordre mondial est aussi acaractérisé par la destabilisation de nombreux espaces, et si les conflits diminuent, ils n'ont pas disparu. enfin, l'échec de l'ONU en Bosnie fait disparaître l'idée d'une paix mondiale garantie et le rôle de "gendarmes du monde" des USA se confirme...

 

La troisième partie présente la contestation de cette situation par des forces difficiles à combattre, à localiser,  qui permet de présenter  la notion de conflit asymétrique. L'apparition du terrorisme islamique, dans la fin des années 1970, son développement dans l'ensemble du monde musulman ( proche et moyen orient, asie, extrème orient) dans les décenies suivantes. Ici , l'exemple du 11 septembre  s'impose.

- On présente les causes de l'attentat rapidement

- On nomme les cibles des terroristes et les raisons de ces choix

- On montre l'impact de ces actions à l'échelle de la planète

Puis, on propose une analyse de la réaction américaine à ces attentats, l'intervention en Afghanistan d'Octobre 2001, celle d'Irak en 2003, qui permet de placer la notion d'unilatéralisme, qui caractérise la politique extérieure des années Bush junior ( 2000-2008).

 

 

En conclusion, il faut insister sur un rappel des idées des trois grandes parties, puis proposer en ouverture que si 1991 annonce un nouvel ordre mondial ( c'est la fin de la bipolarisation), l'après 11 septembre 2001 marque plutôt l'appartition d'un nouveau désordre mondial , où la multipolarité s'est imposée...

 

Document  1 : La politique des USA dans les années 1960

« En fonction de tous les éléments dont je disposais, il paraissait probable que l’ensemble de l’Asie du Sud-est passerait sous contrôle communiste, du moins jusqu’à Singapour, et probablement jusqu’à Jakarta.

(…)En second lieu, je connaissais suffisamment bien notre peuple pour savoir qui si nous quittions le Vietnam, si nous abandonnions l’Asie du Sud-est, cela provoquerait dans notre pays un débat destructeur et de profondes scissions. (…) Nous avions la promesse de trois précédents que les Etats-Unis ne permettraient pas à cette agression de connaitre le succès. (…)

En troisième lieu, nos alliés, non seulement en Asie mais dans le monde entier, en concluraient que notre parole ne valait pas grand-chose. Ceux qui depuis si longtemps comptaient sur les engagements  américains pour leur sécurité en seraient profondément troublés et d’autant plus vulnérables.

Lyndon Johnson, président des USA de 1963 à 1968, Ma vie de président, Buchet-Chastel, 1972.

 

Document 2 : Khrouchtchev dans ses "Souvenirs"* présente la crise de Cuba.

« Je tiens beaucoup à ce que l’on comprenne ceci : En installant nos fusées à Cuba, nous n’avions pas la moindre envie de déclencher une guerre, bien au contraire, notre objectif était de dissuader l’Amérique de la faire elle-même. Nous étions parfaitement conscients du fait  qu’un pareil conflit ne pourrait pas se limiter à Cuba mais se transformerait vite en guerre mondiale. Seul un idiot pourrait croire que nous voulions envahir le continent américain à partir de Cuba. Nous voulions exactement le contraire. (…)

(...) Je tenais à ce que mes camarades acceptent en pleine connaissance de cause et soutiennent la décision d'amener des fusées et des bombardiers à Cuba, sans rien ignorer de ses conséquences possibles - en fait, la guerre avec les Etats-Unis. Ainsi, pendant toute cette crise, nous ne fîmes pas un seul geste qui n'ait été d'abord examiné et discuté par le collectif dirigeant. (…)

Je compris qu'il devenait urgent de reconsidérer notre position. " Camarades, dis-je, il nous faut trouver un moyen de sortir de ce conflit sans nous humilier. En même temps, bien sûr, nous devons prendre garde à ne pas compromettre la situation de Cuba. " Une note fut envoyée aux Américains dans laquelle nous nous déclarions prêts à évacuer les fusées et les bombardiers si le président nous donnait l'assurance que Cuba ne ferait l'objet d'aucune invasion de la part des États-Unis ou de tout autre pays. Finalement, Kennedy céda et accepta de faire une déclaration dans laquelle il prenait cet engagement."

 A peine avions-nous rendue publique notre décision d'évacuer les fusées de Cuba que les Américains commencèrent à se montrer arrogants, insistant pour envoyer sur l'île une commission de contrôle. Nous répondîmes qu'ils devraient pour cela obtenir l'autorisation du gouvernement cubain. Puis la presse chinoise et la presse américaine se mirent à proclamer que Khrouchtchev, pris de peur, avait reculé. Je ne nierai pas que nous fûmes obligés de faire d'importantes concessions dans l'intérêt de la paix. (...)"


* Khrouchtchev publie ses  « souvenirs » après avoir quitté ses fonctions de secrétaire général de l’URSS.
Extrait de "Les mémoires de l'Europe", tome VI, l'Europe moderne, sous la direction de Jean-Pierre Vivet, édition Robert Laffont, Paris, 1973


 

 - Exercice deux: analyse de document ( ce ci n'est qu'un exemple de correction)

Contextualisation globale et définitions

  Ces deux documents sont représentaifs de la "guerre froide , qui caractérise une partie des relation internationales dans la période qui s'étire de 1947 à 1991. Plus particulièremement, cette   expression que l'on doit à un journaliste américain, mais dont la caractéristique majeure  est donnée par Raymond Aron " Guerre improbable , paix impossible". Elle met face à face deux modèles idéologiques que tout oppose, l'un reposant sur le libéralisme ( libre choix de l'individu) qu'il soit politique ou économique( capitalisme) et définit de manière plus large par Harry Truman en 1947 dans sa doctrine. L'autre , repose sur une idéologie opposée, le communisme, qui cherche la destruction du capitalisme et l'instauration de la dictature du prolétariat. Cette période est donc bien un conflit idéologique, mais elle est aussi un conflit de puissance, puisque chaque "grand" cherche à imposer son modèle à l'échelle mondiale. La guerre froide est donc un conflit indirect, puisque à aucun moment ces deux puissances ne se retrouveront face à face dans un conflit armé.

Analyse document 1

Le premier document est écrit par le président des USA à l'époque des faits, il succède à Kennedy, assassiné en 1963 alors qu'il est son vice-président, élu en 1964 , il quitte  le pouvoir en 1968., où lui succède Richard Nixon.

Il tente dans ce court extrait de justifier l'intervention américaine au Vietnam. Il se place ainsi dans la logique du "containment " théorisé par H.Truman en 1947, c'est à dire faire barrage au communisme , mais aussi du "Roll-back", "le refoulement " du président Eisenhower dans les années 1950. La question centrale est ici celle d'un basculement progressif de l'Asie dans le camp communiste, ( la théorie des dominos).

Les USA sont donc amenés à intervenir pour éviter des "contagions".

C'est le cas au Vietnam , où, depuis 1954, la partition du pays en deux parties fait de cet espace une zone de forte tension. Le nord communiste lance des offensives régulières contre le sud libéral, via la piste " ho chi minh", une piste qui traverse la frontière et qui permet les attaques. Les vietcongs, qui ont déjà battu l'armée française sont des combattants redoutables.  Johnson,  lance " l'engagemement massif" en 1964, qui se traduit par des envois massifs de GI's ( soldats américains)  pour lutter contre le vietminh ( PC vietnamien) et ses combattants.

critique du document

Le président des USA cherche donc ici à justifier ses décisions politiques, mais ces justifications n'ont pas d'autre objectif que de convaincre les lecteurs que cette intervention était une obligation quasiment morale pour les USA, qui ne devaient pas décevoir leurs alliés. Il fait également cela pour sa propre nation, puisque se développe sur le territoire des USA dès le début de l'engagement américain une opposition forte à cette intervention, de la part des jeunes en particulier,  sur les campus par exemple avec le mouvement des hippies pour qui le Vietnam est la "sale guerre".

 

Analyse du document

Dans le deuxième document, le secretaire général du PCUS , N Khroutchtchev, successeur Staline , au pouvoir depuis 1956 donne sa version de la crise de Cuba de 1962 ,où le monde était sur le point de basculer dans la troisième guerre mondiale. La présence d'un état se proclamant socialiste n'était pas tolérable pour les  USA si près de leurs côtes, depuis 1959, l'île dirigée par Castro est sous surveillance étroite, l'échec cuisant de la baie des cochons en 1961 est resté comme une terrible humiliation... En Octobre 1962, des photos montrant la construction de rampes de lancement de fusées nucléaires déclenchent la crise de Cuba... Pourtant , dans le texte, Le chef de l'URSS minimise la responsabilité de son pays...

Selon lui, ce sont les USA qui étaient les véritables agresseurs dans cette crise, et il présente les évènements sous un angle qui lui donne le rôle de défenseur de la paix, de chef d'état d'envergure qui voit beaucoup plus loin que les simples intérêts politiques. Tous les arguments qu'il utilise consistent à présenter les USA comme une puissance agressive, qui dès la crise règlée par la bonne volonté de l'URSS bien sur, s'empressent de parader, de clamer haut et fort que la paix est sauvée grâce à eux...

En réalité, les USA ont perdu beaucoup plus qu'ils ne veulent l'admettre, et N . Khroutchtchev ne se prive pas de le faire remarquer. Les USA ne peuvent plus intervenir à Cuba, qui restera communiste. De plus, les missiles américains déployés en Turquie seront démontés. Enfin ,une ligne de communication directe entre les capitale est ouverte ( téléphone rouge)


critique du document

Ce texte écrit par le chef de l'URSS poursuit plusieurs objectifs :

- Présenter les USA comme une puissance agressive et dangereuse, ce qui est conforme à la doctrine soviétique de cette époque, montrer que Kennedy n'est pas un chef si calme qu'il n'y parait.

- Présenter de la manière la plus positive possible son rôle dans cette crise pour la postérité.

- Justifier ses décisions auprès des soviétiques,en particulier auprès des décisionnaires,   lesquels ont le sentiment que l'URSS a perdu une bataille très importante et risquent de lui faire payer cher ce qu'ils considèrent comme un échec.

 

- Troisième exercice cartographie :

" aptitudes et contraintes  du territoire français"


Là encore voyez avec la carte réalisée avec vos enseignants, quelques exemples sont disponibles sur internet , à vous de voir d'autres manières de construire cette carte  !!





 

 


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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 19:29

Schémas/Croquis pour la classe de première....

un premier travail facile à réaliser avec la région.

       

       

 

 

 

 

 

 

 

 

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 16:57

A venir , deux sujets de première S sur la guerre, un portant sur la première guerre mondiale et l'expérience combattante, le second sujet porte sur une composition sur la seconde guerre mondiale et un texte à propos de la guerre froide.

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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 22:38

cours construit par Mme Boulaouinat

Objectifs de la leçon :

 comprendre  le changement que représente la disparition du monde bipolaire et l’évolution qui se produit à la fin du XXème siècle : espoir d’un nouvel ordre mondial et prise de conscience d’une recomposition en profondeur des Relations Internationales.

II De nouvelles conflictualités depuis la fin de la guerre froide

La notion de conflictualité est différente de guerre ou conflit car elle inclut les formes d’affrontement nouvelles, non étatiques et déterritorialisées.

La notion de conflictualité redéfinit la place des belligérants, les frontières civils/ militaires, la nature et les espaces des conflits.

INTRODUCTION

Avec la fin de la confrontation Est/Ouest, l’espoir d’un monde régi par le droit et les nations Unies est réapparu. Mais cet espoir est encore loin de sa réalisation, car des conflits et des menaces d ‘un nouveau genre se multiplient. Une gouvernance mondiale reste à inventer, dans laquelle le rôle des EU et des autres puissances doit être défini.

OU

Après la chute du mur de Berlin en 1989, l’ONU espère jouer un nouveau rôle dans les Relations Internationales. Le conseil de sécurité paralysé pendant la Guerre Froide espère pouvoir faire appliquer le droit international et imposer le respect des droits de l’homme : espoir d’un nouvel ordre mondiale fondé sur le multilatéralisme.

Désormais, la communauté inter nationale doit prévenir les conflits ou les régler en utilisant la médiation pour appliquer les grands principes affichés dès le lendemain de la 2GM… Mas cette ambition trouve rapidement ses limites.

 

Problématiques : Quelles sont les formes et les territoires de conflictualités dans le monde depuis 1990 ?

                          Quel est le rôle des Etats dans ces nouvelles conflictualités ?           

                           En quoi ces conflits sont-ils nouveaux ?

 

 

A/  Après la guerre froide, quel nouvel ordre mondial ?

manuel scolaire P 170, coll cotte. / Analyse documentaire .

Question 1 / Action de ONU : un monde plus juste ?

Les opérations de paix dans le monde en 2011

 

La carte pale insiste sur les nbeux conflits qui ont frappé le monde depuis la fin de la GF (il manque évidement les conflits et crises de 2011/ Printemps arabe…)

On peut remarquer qu’il y a une gde variété des conflits :

  • Guerres ayant provoqué l’intervention de plusieurs pays ou de la communauté internationale
  • Guerres civiles : ethniques religieux
  • Attentats dont le but est de créer un climat d’insécurité
  • On constate que les conflits interétatiques sont en recul.

Les civils sont donc pales victimes pillage, destructions de villages, objet de massacres ou épuration ethniques, voire génocide (tutsis au Rwanda).

On constate qu’aucun continent n’est à l’abri mais il existe ce qu’on appelle un arc des crises qui part de l’Afrique Orientale pour gagner l’Asie centrale en passant par le MO et le Caucase.

L’Afrique qui demeure le continent des dictatures est évidemment très touchée (bcp de guerres civiles) !

A propos de la notion de « communauté internationale » : on compte 18 missions de maintien de la paix de l’ONU jusqu’en 1990 et 45 entre 1991 et 2008. Il faut distinguer les missions des casques bleus de maintien de la paix. Le droit d’ingrence permet de porter une aide humanitaire aux victimes des guerres civiles. Par ailleurs, les missions militaires menées au nom de l’ONU comme dans la guerre du Golfe.

Mais on constate que l’ONU a du mal à remplir ses missions par manque de moyens.

On constate que l’ONU intervient dans toutes les zones de conflit sauf lorsque les intérêts d’une seule des gdes puissances sont en jeu (Tibet, Tchétchénie, Am latine).

Le développement d’une justice internationale réaffirme la lutte pour kes droits de l’homme. Lors des conflits au RWANDA en 1994 et en Ex Yougoslavie, le conseil de sécurité de l’ONU a créé 2 tribunaux pénaux internationaux. Depuis 2002, une cour pénale internationale a été instituée et reconnue par 110  Etats en 2010.

Question 2 / hyperpuissance américaine ? / Une hégémonie contestée.


Sur la carte : Pas de rival pour les EU rappeler leur superpuissance militaire notamment (l’éco n’apparaît pas sur la carte) : présence de bases militaires et de flottes partout sur la planète+ le réseau échelon (importance de la maîtrise des communications et de l’information)

Les EU sont sortis vainqueurs de la GF, dans les années 1990, leur suprématie est incontestée dans tous les domaines : le domaine libéral domine ! Ils agissent sur les RI au sein du multilatéralisme au sein de l’ONU de leur propre chef comme c’est le cas dans la guerre Du Golfe de 1991.

LECON

L’hyperpuissance américaine est de plus en plus contestée. La  suprématie militaire de cet état  et la diffusion planétaire de leur mode de vie ne sont pas en cause mais plutôt leur action « gendarme du monde » menée an Afghanistan et en Irak ont révélé leur fragilité y compris parmi leurs alliés.

En Irak comme en Afghanistan, l’armée des EU s’enlise dans des conflits asymétriques : dans les deux cas, lengagement militaire destiné à établir une démocratie et à extirper l’islamisme contribue en fin de compte à renforcer ce dernier.

 

L’émergence de nouveaux géants économiques qui s’affirment comme autant de pôles régionaux INDE CHINE BRESIL donne désormais  l'image d’un monde multipolaire. l'UE mais de façon très relative et incomplète…

Question3 / Arme nucléaire, facteur de puissance ? Un monde plus sûr ?

Oui pendant la guerre froide, non aujourd’hui.

La prolifération nucléaire dans le monde en 2004

Pendant la guerre froide on craignait la prolifération nucléaire par la quantité d’armes nucléaires détenues par les 2 grands, aujourd’hui, on craint le fait qu’une multitude de pays détiennent cette arme, incontrôlable… Corée du Nord, Iran, Irak Arme de dissuasion ?????

 

L’apocalypse nucléaire est évitée mais le monde ne semble pas plus sûr pour autant !

Finir sur les nelles armes de destruction massive : chimique bactériologique… Conflit asymétrique (conflit opposant une armée réglière à une force de nature différente).

 

B / 3 conflits pour un monde instable

 

1 / Un conflit armé : la guerre du Golfe 1990 1991 DOSSIER P 174

Pbtique : comment ce conflit révèle le nel ordre international issu de la fin de la GF ?

 

Contexte :

Allié de l’URSS depuis son arrivée au pouvoir en 1979, Saddam Hussein règne en dictateur sur l’Irak. La pop arabe est divisée entre majorité chiite et une minorité sunnite au pouvoir. Au Nord, les Kurdes s’opposent au pouvoir central. En 1988, le pays sort ruiné et meurtri d’une longue guerre contre la République islamique d’Iran menée avec le soutien des puissances occidentales (opposé à une rep islamique).  Cette guerre fut aussi très meurtrière (1 million de morts).

 

Enjeux pour Irak

Le 2 Août 1990, l’Irak envahit le Koweït pour l’annexer et s’approprier ses richesses.

Cette annexion répond à deux enjeux pour Hussein :

-       économique : annexant le Koweit, l’Irak détiendrait 20% des réserves mondiales de pétrole soit presque autant que Arabie Saoudite (et autant de poids au sein de l’OPEP). Or l’Irak surendetté après la guerre contre l’Iran cherche à augmenter les prix du pétrole contre l’avis des monarchies  et des émirats du Golfe.

-       Politique : dans ce conflit entre pays arabes, Saddam Hussein compte s’imposer comme nouveau leader du monde arabe. On constate d’ailleurs la profonde division du monde arabe.

 

Réaction internationale

Cette invasion inconcevable pendant la guerre froide provoque la réaction de la communauté internationale sous impulsion de ONU qui lance un ultimatum à l’Irak exigeant en vain l’évacuation du koweit.

Janvier 1991, une armée de coalition de 34 Etats ( Etats arabes et occidentaux) est mise sur pied pour réaliser l’opération « tempête du désert ». Cette armée est sous commandement américain mais sous mandat de l’ONU.

28 Février l’Irak se soumet et évacue le koweit ! Saddam reste au pouvoir et mène des répressions contre les minorités kurdes et chiites au Nord du pays sans aucune réaction internationale. C’est pourtant l’espoir crée par l’ONU qui était à l’origine de ces soulèvements.

Cette guerre aura fait 240 victimes militaires du côté de la coalition et 150 000 Irakiens.

 

 

Nelle conflictualité ? : Pourquoi cette guerre révèle bien le nouvel ordre mondial après la guerre froide ?

-       Parce que l’ONU est un acteur principal : c’est la première fois depuis 1950 que le recours à la force est légitimé par les Nations Unies. Pour garder sa crédibilité, l’ONU se doit de réagir ! L’intervention de l’ONU  témoigne du multilatéralisme qui règne après la Guerre Froide.

-       Parce que pendant tout le conflit, l’URSS a soutenu les EU.

-       Parce que les facteurs du conflit sont nouveaux : le pétrole !

-       Lieu nouveau aussi : désert, champs pétroliers, Bagdad

-       Il s’agit d’une guerre moderne à  grande échelle, très médiatisée (CNN a été crée en 1980) mais en même temps relativement classique puisque cette guerre met aux prises des armées régulières et des armements très perfectionnés mais encore traditionnels : aviation et blindés essentiellement.

-       Une guerre technologique, dite « propre » malgré les bombardements avérés de populations civiles, on parle de "frappes chirurgicales, victimes collatérales". L'ensemble des images disponibles est massivement américain. C'est aussi un problème pour l'accès à l'information...

 

Aussi, les vrais vainqueurs sont  les EU qui apparaissent comme  les "gendarmes du monde."

Enjeux pour EU : ils ne veulent pas un nouveau choc pétrolier et veillent à ce que l’Irak n’impose pas ses choix à l’OPEP.

Cette première guerre du Golfe a été menée au nom de l’ONU mais pas par l’ONU : sur les 950 000  soldats de la coalition, près de 750 000 sont américains. Après ce conflit les EU renforcent leur présence au MO avec des bases en Arabie Saoudite et apparaissent plus que jamais comme les « gendarmes du monde ». Il s’agit bien d’un "nouvel ordre mondial" comme le définit Georges Bush. 

 

2) Sarajevo, le « drame Yougoslave » 1992 1996 / P 176

 

Contexte

La Bosnie Herzégovine était l’une des six républiques de la fédération yougoslave mise en place par Tito au lendemain de la 2GM (avec Serbie Monténégro Croatie Slovénie Macédoine). Le ciment de cette construction était la dictature de Tito, elle ne résiste pas a sa mort en 1980 et à la chute du communisme en Europe de l’Est = réveil des nationalismes (enjeux frontaliers, territoriaux, identitaires).


Au cœur de la Yougoslavie, la Bosnie constitue un concentré des différences et des antagonismes des différentes nationalités présentes dans la fédération. Seuls 5% des habitants de la fédération se définissaient comme Yougoslaves en 1981, les autres se disaient Serbes, croates, slovènes…

 

La fin de la domination communiste réveille des nationalismes au sein de la fédération yougoslave. Les Serbes, sous la direction de Slobodan Milosevic, souhaitent le maintien d’une unité fédérale sous leur contrôle mais la Slovénie et la Croatie déclarent leur indépendance en 1991.

Les Serbes s’opposent à l’indépendance de la Bosnie Herzégovine car en son sein la minorité serbe est importante. Les Serbes (de Serbie et de Bosnie orthodoxes) de Milosevic commencent alors le siège de la ville de Sarajevo (capitale du nouvel Etat de Bosnie Herzégovine musulmane)  le 5 avril 1992.

 

Le siège de Sarajevo

A Sarajevo, l’Europe revit des formes de guerre d’une barbarie que l’on pensait bannies du continent européen : bombardement des civils de Sarajevo et purification ethnique à l’égard des bosniaques (massacres, viols pillages…) Ce siège dure près de 3ans, la ville est entourée de collines sur lesquelles prenait place l’artillerie serbe. Tous les accès à la ville sont donc bloqués fi du ravitaillement y compris pour les médicaments. La ville est soumise à des bombardements continus et indistincts.

Certaines rues  sont la proie de tireurs embusqués (sniper) équipés de fusils de précision qui rendent la circulation extrêmement difficile.

L’objectif du siège n’est pas militaire mais vise à terroriser les civils pris pour cibles.

 

Ce siège pousse les opinions internationales (importance des médias) à prendre la défense des Bosniaques.

Les réactions de la communauté internationale (tardive, impuissante hésitante ?..)

L’UE en  1992, lors de la signature du traité de Maastricht et de la mise en place de la PESC, avait l’occasion de montrer ses ambitions politiques  et diplomatiques.

Les tentatives de médiation ont toutes été rejetées. Les 12 sont divisés sur l’attitude à adopter : l’All reconnaît les indépendances croates et slovènes alors que la Fce souhaite le maintien de la fédération. L’UE s’avère impuissante face à cette guerre qui se déroule à ses portes. UE défaillante.

 

Dans un premier temps, l’ONU considère qu’il s’agit d’une guerre civile or leur mission est de s’interposer lorsqu’il s’agit d’une guerre entre deux Etats. L’ONU décide finalement d’intervenir en créant la PORPRONU (force de protection des nations Unies : environ 45 000 casques bleus). Cette force dite de maintien de la paix devait protéger les civils, veiller à l’acheminement des vivres et des soins et créer les conditions propres à la négociation d’un règlement du conflit. Ne pouvant intervenir militairement, les casques bleus ont souvent été pris à parti par les belligérants. ONU (présente mais impuissante)

L’ONU crée le tribunal international de la Haye pour poursuivre les criminels de guerre.

 

 

C’est finalement l’OTAN en 1995 qui, après une redéfinition de ses missions, se permet d’intervenir hors zone et met fin à la guerre. C’est une organisation de « guerre froide » qui permet le règlement d’un conflit européen d’ après « guerre froide ».

A partir de 1994, l’OTAN soutient les Casques bleus avec l’aviation puis avec la force de réaction rapide (FRR) qui intervient contre les Serbes.

Finalement, à l’initiative du pdt Clinton le 21 Nov 1995, l’accord de Dayton rétablit la paix. La Bosnie est divisée en 2 entités : la Fédération croato-bosnique et la Rep Serbe de Bosnie.

 

 

NOUVELLE CONFLICTUALITE ?

Enjeux : tensions nationalistes avec des enjeux territoriaux, frontaliers, identitaires.

Acteurs : gouvernements, groupes nationalistes, milices, civils. Acteurs internationaux

Affrontements : siège d’une ville, bombardements de civils, guerilla urbaine (sniper), épuration ethnique et Guerre médiatique

 

 

3) Le choc du 11 Septembre 2001   

Comment expliquer l’immense retentissement de cet événement aux EU et dans le monde ?

En quoi sont-ils caractéristiques de ces nelle conflictualités ?

 

Manuels hatier p 160 NATHAN P 156 + livre prof 

Les faits

Le 11 Septembre 2001, deux avions percutent les tours du World Trade Center à NY (symbole de la puissance financière). Un troisième avion s’écrase sur la Pentagone, ministère de la Défense (puissance militaire), près de Washington. Un 4eme avion qui visait peu être la maison blanche, s’écrase en Pennsylvanie. Ces attentats tuent 2995 personnes dont 19 terroristes.

 

Les auteurs de l’attentat appartiennent au réseau Al-Qaida, un réseau terroriste islamiste fondé à l’origine en 1987 en Afghanistan pour organiser et financer la résistance à l’URSS. Mouvement dirigé par Oussama Ben Laden

Un choc mondial

C’est un choc terrible pour les américains, dont le territoire n’avait pas été touché…

Les EU découvrent que leurs valeurs qu’ils croyaient universelles, ne sont pas partagées de tous et que leur puissance ne les rend pas invulnérables. Les terroristes ont démontré leur capacité de nuisance technologique et médiatique. Les guerres classiques entre Etats ne sont plus la menace majeure. Les pays occidentaux redoutent de voir des armes non conventionnelles (nucléaires, bactériologiques, chimiques) aux mains des terroristes.

 

Les conséquences du 11 Septembre

Au lendemain du 11 Septembre, les EU  de GW Bush lancent la guerre contre le terrorisme : nel adversaire qu’il est difficile de localiser. En effet, Al Qaida utilise la religion comme moteur idéologique mais ne représente ni un Etat, ni un peuple, ni l’Islam…  En effet les membres d’Al Qaida sont recrutés sur tous les continents et s’opposent partout dans le monde aux valeurs occidentales.

La lutte contre le terrorisme  nécessite une coopération internationale

En Octobre 2001, les EU envahissent l’Afghanistan qu’ils accusent de soutenir Al Qaida. Afghanistan dirigé par le régime taliban est accusé d’abriter les bases d’entraînement des terroristes.

 

Cette opération militaire est menée avec l’aval de l’ONU et le soutien de l’OTAN.

Le régime des talibans est renversé. Des centaines de jihadistes sont transférés dans la base américaine de Guantanamo (Cuba) où ils sont détenus dans des conditions contestées.

 

 

En 2003, les EU envahissent l’Irak accusé de détenir des armes non conventionnelles. Cette opération menée sans l’accord de l’ONU et malgré l’opposition de certains alliés comme la France, alimente les critiques contre les EU qui adoptent une attitude unilatérale.

La politique américaine mêle ainsi la défense de la démocratie, la défende de la sécurité et des intérêts américains et le droit d’ingérence préventif.

Cela nourrit donc le terrorisme comme on l’a constaté à Madrid en 2004 (191 morts) ou Londres en 2005 (56 morts).

           Les principaux attentats dans le monde de 1988 à 2004

NELLE CONFLICTUALITE

Enjeux : Destruction d’un symbole de la puissance américaine et du modèle occidental.

Acteurs : Réseau de terroristes intégristes islamistes/ Etats / Pop civile

Affrontements : 3 attentats simultanés par détournement d’avions de ligne/ Guerre médiatique

Espaces : NY

Victimes : 3000 civils

Résolution : G Afghanistan/  Irak/

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 09:00

 

 

usgohomedanse.caucasienne              

 

Introduction : Le politologue français Raymond Aron définit la  Guerre Froide ainsi     " guerre impossible, paix improbable". Cette formule montre la complexité des rapports entre l'URSS et les USA. Avant même la fin du conflit, les deux grands vainqueurs du conflit s'éloignent l'un de l'autre. Le nazisme est vaincu,  l'ONU a désormais pour mission de veiller à la paix mondiale. On redécouvre alors que les USA et l'URSS ont surtout été des alliés de circonstances, car leurs fondements idéologiques sont profondément antagonistes. Dès lors, la rupture semble inévitable, tant leurs différents sont importants et éclatent au grand jour. Les traités de paix de Yalta en février 1945, puis de Potsdam en juillet de cette même année ont montré des désaccords importants. De plus,  l'URSS de Staline, en position de force en Europe multiplie les provocations. 

Annoncée par Churchill cette même année lors du célèbre discours de Fulton, la rupture entre les grands débouche sur un monde  bipolaire, ou chaque nation du monde doit choisir son camp...

Comment s'est déroulée la guerre froide? Quelles sont ces principales étapes ? Pourquoi peut-on dire qu'elle est aussi un conflit de puissance ?

      Pour les élèves de première qui veulent aller "plus loin" dans la connaissance de cette période ce cours se veut "complet", il englobe la totalité de la guerre froide. Pour les élèves de Première, trois moments clés ont été dégagés pour jalonner la période. Le blocus de Berlin, la crise de Cuba et la guerre du Vietnam. 

Pour information : Avant la guerre froide...., la montée en puissance de la méfiance entre les deux grands.

 

A l'Est, à partir de 1945, du nouveau...

 Il y a trois rois grandes lignes dans la politique de Staline à partir de 1945 :

 1. faire oublier son alliance avec Hitler de 1939 à 1941 (pacte germano-soviétique)

 2. lancer un programme nucléaire pour tenter de parvenir au plus vite  à combler le retard avec  les USA en brisant leur monopole (bombe A en 1949 et bombe H en 54)

 3. Créer entre l'URSS et ses voisins occidentaux  un "glacis protecteur" en Europe d'abord, puis  en Asie (occupation de la Corée du Nord depuis 1945) pour mieux assurer la sécurité de l'URSS

  Pour Staline, l'objectif majeur, c'est la sécurité du territoire, qui  l'emporte largement sur les raisons idéologiques. La propagation du communisme et la révolution mondiale ne sont pas des priorités pour lui. Ainsi, il incite à la modération des partis communistes dans une éventuelle lutte pour le pouvoir,  là où la sécurité soviétique n'est pas concernée ( Fr, It ...) mais pousse les communistes des pays voisins de l'URSS à s'emparer des postes-clés du pouvoir malgré la faiblesse de leur implantation.


 L'engrenage de la méfiance commence dès 1945 - 1946.

-  Les prétentions soviétiques et la menace communiste

°  En Europe de l'Est, maintien de l'armée rouge

° En Turquie, en Grèce, en Iran, pression soviétique (Staline réclame le contrôle des détroits Turcs, une partie de la Caspienne...)

°  En Chine, reprise de la guerre civile qui dure depuis 1936, et le "longue marche" de Mao Zedong la lutte contre Tchang kai Tchek reprend.


- Les réactions occidentales

Churchill parle publiquement d’un « Rideau de fer » qui s’est abattu sur l’Europe de Stettin à Trieste (discours de Fulton)

La fermeté américaine incarné par Truman se caractérise car des décisions radicales

°Arrêt dès 1945 de la loi de prêt-bail (aide  matérielle américaine aux alliés)

° Mobilisation de la flotte US en Méditerranée pour maintenir la pression sur l'URSS,  au niveau  diplomatique, intense activité.


la prise de pouvoir des communistes en Europe de l'Est

 Il mérite d’être souligné et sera le même dans tous les pays d’Europe de l’Est, à quelques nuances près, prenant l’apparence de la légalité, se développant en fait sous la pression.

1) Le pays est occupé par l’armée Rouge.

2) Puis, dénazification et épuration menées avec le concours de l’armée rouge, et démantèlement des structures et cadres politiques de l’ancien régime. 

3) Regroupement dans un « Front National » contrôlé par les communistes, des forces issues de la résistance,  constitution d’un gouvernement de coalition ou d’Union Nationale dans lequel les communistes contrôlent les postes-clés ( Intérieur, Justice, Armée, Économie) .

 4) Noyautage de l’état, de l’administration, de la société tout entière ( associations, quartiers, usines …)

Dès lors, plus rien ne peut s'opposer à la prise de pouvoir des communistes:

- Élimination de l’opposition

- Élections truquées en terrain préparé garantissant la victoire des communistes et des socialistes ralliés

- Signature d’un traité d’alliance avec l’URSS, l’alliance étant scellée au profit du plus fort

- Interdiction de l’opposition qui est pourchassée, ses chefs étant en fuite, en prison ou exécutés avec instauration du totalitarisme importé d’URSS : parti unique, police politique, milice, et  règne de la terreur.

 

 

 

) La guerre froide entre 1947 et 1956  la formation de deux blocs opposés.

 

 Pourquoi la guerre Froide? Comment se constituent, entre ces deux dates, deux blocs antagonistes ?

 1) De l'affirmation des idéologies au blocus de Berlin, Mars 1947, mai 1949.  

Les agissements de Staline en Europe Orientale irritent de plus en plus l'administration Truman. Ce dernier, pressé depuis 1946 par Churchill d'agir, fait une déclaration fracassante en Mars 1947, où il annonce que la mission des USA est de faire barrage au communisme, "containment" et de fournir une aide à tous les états qui en font la demande pour être protégés. Cette annonce est suivie au mois de Juin par un plan d'aide économique (plan Marshall) aux états européens. 

 

« Chaque nation se trouvait désormais en face d’un choix à faire entre deux modes de vie opposés. L’un d’eux repose sur la majorité et il est caractérisé par un gouvernement représentatif, des élections libres, et les libertés de  paroles, de religion, et l’absence de toute oppression politique.

L’autre repose sur la volonté d’une minorité imposée par la force à la majorité. Il s’appuie sur la terreur, l’oppression, une presse contrôlée, des élections truquées et la suppression des libertés personnelles.

Je crois que les Etats-Unis doivent soutenir les peuples libres contre l’asservissement et les minorités armées venues de l’extérieur en apportant un soutien économique et financier indispensable.

C’est la misère qui nourrit les régimes totalitaires. Il faut que nous aidions les peuples libres à sauvegarder leurs libertés. »

Discours du 12 mars 1947, extraits de ses Mémoires, 1956.

 

En octobre de cette même année, la riposte soviétique intervient par la formulation de la doctrine Jdanov.

"Les Etats-Unis sont la principale force dirigeante du camp impérialiste.
L’Angleterre et la France sont unies aux États-Unis [et] marchent comme des satellites en ce qui concerne les questions principales, dans l'ornière de la politique impérialiste des États-Unis. Le camp impérialiste est soutenu aussi par des États possesseurs de colonies, tels que la Belgique et la Hollande, et par des pays au régime réactionnaire antidémocratique, tels que la Turquie et la Grèce, ainsi que par des pays dépendant politiquement et économiquement des États-Unis, tels que ceux du Proche-Orient, de l'Amérique du Sud, la Chine.
Les forces anti-impérialistes et antifascistes forment l'autre camp. L'URSS et les pays de la démocratie nouvelle en sont le fondement. Les pays qui ont rompu avec l'impérialisme et qui se sont engagés résolument dans la voie du progrès démocratique, tels que la Hongrie, la Roumanie, la Finlande, en font partie. Au camp anti-impérialiste adhèrent l'Indonésie, le Vietnam, l'Inde. L’Égypte et la Syrie lui apportent leurs sympathies. Le camp anti-impérialiste s'appuie dans tous les pays sur le mouvement ouvrier et démocratique, les partis communistes frères, sur les combattants des mouvements de libération nationale dans les pays coloniaux et dépendants, sur toutes les forces progressistes qui existent dans chaque pays."

Discours de Jdanov, octobre 1947.

A partir de cet instant, les deux camps, désormais lancés dans une lutte d'influence à l'échelle planétaire, cherchent à nuire aux intérêts de l'autre. Dans le même temps, les deux grands ne peuvent s'opposer directement sans risques graves d'escalade... C'est donc  la recherche d'alliés fiables  qui occupent  les USA et l'URSS à partir de cet instant... L'Europe occidentale se place sous la protection américaine, en Europe orientale, Staline poursuit ses manoeuvres, d'autres pays comme la Tchécoslovaquie tombent sous la domination communiste . Seules l'Albanie et la Yougoslavie, pays dans lesquels l'armée rouge n'est pas présente, échappent au contrôle de Moscou, à la grande fureur de Staline...  C'est dans cette atmosphère tendue que Berlin devient entre les deux grands une zone de forte tension en 1948.

 

      Le blocus de Berlin est la première crise majeure de la guerre froide. L'explication de ce bras de fer entre les USA et l'URSS tient principalement à la position stratégique de Berlin, ville au statut quadripartite, comme l'Allemagne, mais située  en zone d'occupation soviétique, situation que Staline n'a jamais réellement accepté...

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En 1948, les zones d'occupation des alliés occidentaux à Berlin décident de lutter enfin contre le fléau du marché noir, qui entretient dans la ville une atmosphère épouvantable, ou le troc est généralisé, les cigarettes et les produits rares des monnaies d'échanges. La création d'une monnaie officielle permettrait ainsi de mettre fin aux trafics divers. Averti des projets occidentaux ; Staline, qui dénonçait depuis quelques temps le manque d'application des décisions prises lors des conférences de paix, décide de bloquer tous les accès terrestres à Berlin Ouest.


 

 

Les conséquences du blocus de Berlin sont très importantes :

- Staline a pu mesurer la capacité de réaction des USA, et comprend qu'il a sous-estimé Truman. Cet abandon peut paraitre surprenant, mais en fait , Staline cherche à tester ses adversaires, il sait qu'en Asie ,le communisme est sur le point de s'imposer en Chine, enfin, la mise au point de la bombe atomique soviétique est imminente ( aout 1949). C'est donc une demie défaite.

- Les USA ont démontré leur volonté de maintenir Berlin ouest dans le camp occidental.

- A la fin mai, le 23, les zones occidentales annoncent leur fusion et la création d'une nouvelle monnaie, le Deutschemark. La République Fédérale d'Allemagne prend pour capitale Bonn, une ville rhénane. Elle retrouvera sa souveraineté  définitive en 1952. Pays ancré à l'ouest, c'est une démocratie dont le premier Chancelier est  K. Adenauer, l'économie libérale est le système économique de cet espace.

- La riposte soviétique interviendra quelques mois plus tard, en octobre, la RDA est fondée à la place de la zone d'occupation soviétique, la capitale est Berlin-Est. Le système politique et économique est calqué sur celui de l'URSS. 

 

 

2) La bipolarisation du monde

On peut considérer avec la fin du blocus de Berlin que la bipolarisation de l'Europe connait son dernier épisode. Chaque camp à désormais ses alliés. Dès lors, le centre de gravité de la guerre froide se déplace en Asie , où en octobre 1949, est proclamée la République Populaire de Chine communiste, et en Corée, où l'année suivante éclate un conflit entre La Corée du Nord pro- communiste et la Corée du Sud pro-américaine. Cette période est aussi marquée par la mise en place d'alliances diverses dans chaque camp. 

 Côté occidental : alliances  militaire (OTAN 1949) (OTASE 1954)  /économique (OECE) 

 Côté communiste: alliances politique (Kominform 1947) / militaire (pacte de Varsovie 1955) /économique (Comecon 1949)

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Se met en place dans chaque camp également une intense propagande où l'on cherche à diaboliser l'autre. Depuis 1948 et l'affaire des époux Rosenberg, un anti-communisme très virulent règne aux USA, ce sentiment culminera en 1950 avec le MacCarthysme, où on assiste à une "chasse aux sorcières" dans les milieux artistiques et intelectuels dont seront victimes Elia Kazan ou Charlie Chaplin en 1952.

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Extrait d'un livre chrétien pour enfant  américain en  1961 qui cherche à montrer la réalité du communisme...

 

La même logique est présente dans le camp de l'URSS. Après avoir refuser l'aide du plan Marshall, on dénonce à l'Est l'argent roi, la corruption, le racisme ....A l'intérieur même du bloc socialiste ,tous les "dissidents" sont chassés , emprisonnés dans les goulags.

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Le contexte des années 1950 est donc marqué par une forte tension entre les deux grands , la crise de Corée qui se prolonge et semble sans solution . Or ,le 5 mars 1953, la mort de Staline débloque la situation, la guerre de Corée cesse,  la vacance du pouvoir en URSS se prolonge, il faut trois ans  au successeur de Staline pour s'imposer, Nikita Khrouchtchev. Il veut marquer une rupture avec la période précédente ,dénonce , lors du XX ième congrès du PCUS la politique de Staline et ses crimes. Enfin, il annonce, la coexistence pacifique , à savoir une politique d'apaisement avec les USA, qui s'explique par le projet du nouveau dirigeant de l'URSS de "rattraper et dépasser les Etats-Unis". Projet qui s'étend à tous les domaines, le conflit des puissances se voit désormais dans le sport , ainsi, les jeux olympiques deviennent une tribune où chaque camp présente ses meilleurs représentants. L'espace est aussi un enjeu entre USA et URSS, en 1957, le lancement de Spoutnik est un coup de tonnerre  pour les USA, qui prennent conscience de leur retard dans le domaine spatial...Le président des USA , Eisenhower, poursuit dans la droite ligne de Truman la lutte contre le communisme, mais va plus loin en parlant de "refoulement " ( roll-back)  du communisme dans le monde. La course aux armements entre les deux camps se poursuit...

 

 

II) le monde entre crises et Détente ( 1956-1975)

1) De la crise de Suez au mur de Berlin ( 1956-1961)

 

Cette crise montre bien que les relations entre les grands sont assez complexes, mais qu'ils peuvent à certains moments être capable de prendre des décisions radicales, en particulier à l'égard de leurs alliés. 

L'affaire de Suez confirme le recul des puissances de l'Europe, humiliées par ce fiasco, montre la dangerosité de cette zone, où le conflit Israélo-arabe est toujour latent, et un certain retour de l'URSS sur le devant de la scène après une période très délicate , où l'intervention de l'armée rouge à Budapest et l'écrasement du soulèvement populaire passe au second plan des relations internationales.

Dans l'année 196O, la tension entre les grands réapparait, car un avion espion des USA est abattu au dessus du territoire de l'URSS, le premier mai. Cet épisode déclenche la colère de l'URSS, mais Khrouchtchev garde l'épisode pour lui dans un premier temps et annonce quelques jours plus tard  l 'épisode, après interrogatoire du pilote. 

En 1961, Le dirigeant de l'URSS va par deux fois provoquer les USA et le nouveau président Kennedy. A Vienne, en Autriche d'abord, puis à l'ONU ensuite. 

 Puis, au mois d'aout, Khrouchtchev ayant rencontré Kennedy en Juin à Vienne, et jugé rapidement le nouveau président comme timoré , décide la construction du mur de Berlin, dans la nuit du 12 au 13 aout, la construction est lancée.

   

   Il n'y a pas réllement de réaction américaine forte, ce qui conforte le dirigeant de l'URSS dans son jugement sur son homologue américain, Les berlinois de l'Ouest ont l'impression d'avoir été abandonné... 

en fait, l'absence de réaction de Kennedy s'explique par les événenemts qui depuis 1959 agitent l'île de Cuba. Le dictateur pro-américain Batista est chassé par une révolution dirigée  par Ernesto Che Guevara et Fidel Castro. Ces derniers lancent un projet de société inspiré du Marxisme, avec nationalisations et partage de la terre. La bourgeoisie  cubaine fuit et les intérêts américains spoliés lancent alors une intense campagne de lobbying auprès de l'administration US. Or, cette période est celle de la fin du mandat d'Eisenhower, et des décisions prises vont être appliquées sous le président Kennedy, dans l'anné 1961 une brutale accélération... aprés l'échec du débarquement de la baie des cochons.

      2) la crise de Cuba

 Le mois d'octobre 1962 est ainsi un moment clé de la guerre froide ,le risque de troisième guerre mondiale n'a jamais aussi grand depuis 1945.

 

Bilan de la crise
C'est un gros succès personnel pour Kennedy

 Il est devenu en quelques jours le héros de l’ère nucléaire, sachant rester modéré et sobre dans la victoire

 Ce succès contribuera largement à développement du « mythe Kennedy »

 Un sérieux échec pour Khrouchtchev

 Il perd beaucoup de son crédit dans le Tiers-Monde

 Il est accusé par les Chinois d’aventurisme et de capitularisme

Il  suscite un mécontentement important dans les milieux dirigeants soviétiques qui n’apprécient guère ce coup de poker qui a échoué et il est vraisemblable que cela joue un rôle dans son élimination du pouvoir en octobre 1964

 Point culminant de la guerre froide et début d’un réel processus de détente

 Dès juin 1963 installation du « téléphone rouge », ligne directe de télex entre le Kremlin et la Maison Blanche pour un recours au dialogue direct en cas de nouvelle crise

 En août 1963, signature du traité de Moscou par lequel les signataires s’interdisent les essais nucléaires atmosphériques ( la France et la Chine ne le signeront d’ailleurs pas )

3). une détente fragile marquée par une complication des relations internationnales

-  L’arrêt relatif de la course aux armements

 Les raisons conduisant aux limitations des armements

La crise de Cuba a montré comment un conflit pourrait dégénérer en une guerre nucléaire. Conscients du danger, les EUA et l’URSS ont mis en place le "téléphone rouge". D’autre part, l’effort des deux supergrands pour maintenir l’équilibre de la terreur est de plus en plus coûteux, car à l’arsenal des bombes A et H, aux sous-marins lance-missiles et aux fusées, viennent s’ajouter toute la panoplie des missiles et anti-missiles. Les dépenses sont donc considérables dans les deux camps, d’où une convergence d’intérêts pour réduire les frais d’armement et pour maintenir la paix mondiale.

Les accords conclus sur les armes nucléaires dans les années 60

1963 : Traité de Moscou interdisant les expériences nucléaires dans l’atmosphère (100 pays signent sauf la France et la Chine qui sont entrain de mettre au point leur propre bombe)

1967 : Traité sur la dénucléarisation des fonds marins et de l’espace cosmique (accord qui devient caduque par la suite avec le projet IDS de "Guerre des étoiles" de Reagan).

1968 : Traité sur la non-prolifération de l’arme nucléaire. Refus de la France, de la Chine et de l’Inde.

Les accords SALT

En 1968, s’engagent des négociations sur la limitation des armes stratégiques (Strategic Arms Limitations Talks - SALT). Après de longs pourparlers, 4 ans, Brejnev et Nixon signent le 26 mai 1972, les accords SALT I qui reconnaissent l’égalité en capacité de destruction réciproque et "gèle" en partie les armements stratégiques.

Dès 1973, s’ouvre des négociations SALT II, en raison de l’apparition de nouvelles armes n’entrant pas dans les catégories définies par SALT I (engins sol-sol, armes chimiques et bombe à neutrons). Les négociations aboutissent en 1979 à la signature des accords SALT II. Pour ce qui concerne les EUA, le Sénat refuse de ratifier ces accords en raison de l’invasion par l’URSS de l’Afghanistan.

- Les accords diplomatiques

 Conséquences de la Coexistence pacifique en Europe - Les deux Allemagnes à l’ONU

En 1969, le nouveau chancelier allemand social-démocrate, Willy Brandt met un terme à la politique très rigide menée par son prédécesseur (K. Adenauer) envers la RDA. Avec son "Ostpolitik", Brandt inaugure la détente avec les pays de l’Est.

1970 : Traité germano-soviétique reconnaissant l’inviolabilité des frontières européennes et le statut quadripartite de Berlin.

1970 : Traité germano-polonais où la RFA reconnaît la ligne Oder-Neisse.

1971 : Accord quadripartite sur Berlin où Moscou s’engage à ne plus entraver la libre circulation entre la RFA et Berlin-ouest, et à améliorer la situation résultant de la présence du "mur".

Les espoirs d’une réunification de l’Allemagne paraissent très illusoires à l’époque de W. Brandt. Aussi entreprend-il des négociations avec la RDA pour normaliser leurs relations :

1972 : "Traité fondamental" dans lequel les deux États reconnaissent que la souveraineté de chacun se limite à leur propre territoire ; ce qui met fin à l’idée que seule la RFA représentait l’Allemagne (politique des prédécesseurs de Brandt). Les 2 pays échangent non des ambassadeurs mais des "représentants permanents". De nombreux Etats reconnaissent alors la RDA et les deux pays (RFA et RDA) sont admis à l’ONU en 1973.

 En Asie - Reconnaissance de la Chine populaire

Dans le monde occidental, seule la France avait reconnu la Chine populaire. Avec ces 750 millions d’habitants, sa tenue à l’écart constituait une attitude de Guerre froide de la part de l’Occident. Le conseiller aux affaires étrangères de Nixon, Henry Kissinger, cherche, après le temps fort de la Révolution culturelle, à élargir le jeu diplomatique et développe l’idée d’une "stratégie triangulaire" dans laquelle la partie mondiale se jouerait désormais entre les EUA, l’URSS et la Chine.

En 1971, Kissinger se rend en Chine pour préparer l’admission de la Chine populaire à l’ONU avec siège et droit de veto au Conseil de Sécurité en lieu et place de Formose. En septembre 1971, la Chine populaire est admise à l’ONU. Nixon se rend alors en voyage officiel en Chine en février 1972 (il existe sur cette rencontre historique un opéra "Nixon in China" de l’américain John Adams - 1988 - CD marque Nonesuch). La bipolarité du monde semble donc reculer, d’autant plus, que, parallèlement, le Tiers monde cherche lui aussi à s’affirmer (voir leçon sur la décolonisation et affirmation du Tiers Monde).

- Les accords commerciaux

La promotion des échanges

Les relations économiques deviennent l’un des aspects les plus importants de la Coexistence pacifique en l’Est et l’Ouest. Leur essor est souhaité de part et d’autre, car les liens commerciaux créent des solidarités qui consolident la paix. Côté soviétique, on se rend compte que le pays n’est pas prêt à rattraper la puissance économique des EUA et qu’il faut importer des produits agricoles et industriels occidentaux. Côté EUA, on se place dans la perspective de nouveaux débouchés commerciaux.

 Les accords conclus

1972 : Traité de commerce américano-soviétique. Contre son pétrole et son gaz naturel, l’URSS reçoit des produits agricoles et de la haute technologie.

La coopération touche aussi le domaine des technologie de l’espace, par un échange d’informations qui aboutit en 1975, à la rencontre de deux capsules spatiales habitées dans l’espace.

La coopération s’étend aussi aux autres pays de l’Est et plus tard à la Chine.

- Les accords d’Helsinki : apogée d’une certaine détente

 La conférence sur la sécurité et la coopération en Europe

C’est une vieille idée de l’URSS. Depuis le milieu des années 60, l’URSS réclame la tenue d’une conférence sur les problèmes européens entre les pays membres du Pacte de Varsovie et de l’OTAN. Son but, faire reconnaître de manière définitive les frontières issues de la Seconde Guerre mondiale. L’atmosphère de Détente qui règne en ce milieu des années 70, fait accepter l’idée d’une telle conférence aux occidentaux, espérant de leur côté obtenir des concessions sur le respect des droits de l’homme dans le bloc socialiste. Les négociations sont lancées en 1972 et aboutissent à la signature par Brejnev et Ford de l’Acte final d’Helsinki.

 Le contenu des accords d’Helsinki (1975)

Chapitre politique : L’inviolabilité des frontières européennes est reconnue. Ainsi que le droit de chaque Etat à l’indépendance politique et le non-recours à la force pour régler les conflits.

Chapitre économique, scientifique et technologique : la coopération déjà engagée dans tous ces domaines doit se poursuivre et se développer.

Chapitre libertés et droits de l’homme : adhésion solennelle des signataires au respect des droits de l’homme et garantie des libertés fondamentales. Sur ce chapitre, les résultats s’avèreront rapidement assez décevants. Ce qui intéressait avant tout les soviétiques à Helsinki, étant la reconnaissance des frontières.

De toute façon, américains et soviétiques n’ont pas du tout la même conception de la Coexistence pacifique. Pour les américains, il s’agit d’une sorte de partage du monde dans la tradition de Yalta, alors que pour les soviétiques, il s’agit d’une poursuite de la Guerre froide par d’autres moyens. En effet, pour eux, la Coexistence pacifique n’exclut ni le renforcement de la domination de Moscou sur son empire, ni la conquête de nouvelles positions stratégiques, ni même à long terme la destruction du système capitaliste. 

 

 

Une crise de la détente : La guerre du Vietnam.

Après la signature des accords de Genève en 1954, les EUA prennent très vite le relais des français dans leur soutien au Sud-Vietnam du très autoritaire et catholique Diem. De son côté le Nord Vietnam de Hô Chi Minh ne renonce pas à l’idée d’une réunification du pays et encourage la formation d’un front de libération nationale au Sud Vietnam : le Vietcong.

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En 1961, devant le succès de la guérilla Vietcong, Kennedy décide d’augmenter le nombre de conseillers militaires au Sud-Vietnam (les GI’s).

1963 : Coup d’Etat militaire au Sud-Vietnam. Diem est renversé par les généraux Thieu et Ky. Au moment de l’assasinat de Kennedy, il y a environ 16 000 conseillers militaires au Sud-Vietnam.

1964 : 85 000 GI’s. Le Congrès décide l’intervention massive.

1965 : Johson décide le bombardement massif du Nord-Vietnam et de la piste Ho Chi Minh. Mais Le Nord-Vietnam et le Vietcong, soutenus par Moscou et Pékin, redoublent de détermination. Les EUA s’enlisent face à un ennemi insaisissable soutenu aussi par les populations locales.

1968 : 31 janvier (nouvel an vietnamien) - offensive du Têt - Le Vietcong attaque simultanément plus de 100 villes et bases militaires américaines et réussit à les tenir pendant plusieurs heures. Il y a à ce moment là 540 000 soldats américains au Sud-Vietnam. Les EUA en sont réduits à une guerre d’usure. L’opinion publique nord-américaine est de plus en plus hostile à cette "sale guerre" (coût, inflation, morts).

a) La désescalade et le désengagement nord-américain

1968 : Johnson ordonne l’arrêt partiel des bombardements. Le Nord-Vietnam accepte alors l’ouverture de négociations à Paris.

1969 : Nixon veut une "Paix dans l’honneur" qui consiste à "vietnamiser le conflit" d’où le retrait progressif des américains. Le Sud-Vietnam doit démontrer sa combativité pour sauvegarder l’indépendance du pays. De son còté le Vietcong se transforme en Gouvernement révolutionnaire provisoire (GRP).

1971 : 325 000 GI’s 1972 : 69 000.

1973 : 28 janvier, les pourparlers entre Le Duc Tho et Kissinger aboutissent à la signature d’un accord de cessez-le-feu (ceci après deux voyages de Nixon en février 72 en Chine, en mai 72 à Moscou).

Les Accords de Paris : Retrait total de toutes les troupes étrangères du Sud-Vietnam, formation d’un conseil national de réconciliation comprenant des membres du GRP, prochaines élections libres.

Mais la lutte entre Sud-Vietnam d’un côté, et Nord-Vietnam et GRP de l’autre, continue après les Accords de Paris. En 1973, la guerre civile se développe au Sud-Vietnam. Une situation similaire se développe dans les deux pays voisins, le Laos et le Cambodge.

 

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b)La guerre civile dans l’ancienne Indochine

Vietnam : 1975 - Prise de Saïgon par le GRP et les nord-vietnamiens. Réunification du Vietnam.

Laos : 1975 - Victoire du Pathet Lao communiste sur les royalistes.

Cambodge : 1970 - Coup d’Etat du Général Lon Nol contre le prince Norodom Sihanouk. Régime très anti-communiste d’où développement d’une guérilla Khmer Rouge. 1975 - Prise de Phnom Penh par les Khmers rouges. Régime communiste prochinois de Pol Pot. Régime de terreur - Génocide : ¼ de la population est massacrée. 1978 - Invasion par le Vietnam. Pol Pot est renversé et mise en place d’un nouveau régime communiste favorable au Vietnam.

Après le départ des EUA, l’Indochine devient l’objet d’un conflit latent entre les deux puissances communistes URSS et Chine.

Il est à noter enfin qu’à aucun moment depuis 1945 le conflit vietnamien n’a remis en cause la paix mondiale. Il en est de même pour le conflit israélo-arabe. 

 

      III) La fin de la guerre froide 1975-1991

      1) Les difficultés des USA, l'expansion soviétique.

Le milieu  et la fin des  années 1970 sont compliqués pour les USA. A bien des égards, la puissance est ébranlée par une série de déconvenues aux lourdes conséquences : 

- Problèmes politiques :Démission de Nixon ( affaire du Watergate) , charisme politique faible de ses successeurs ( Gerald Ford/Jimmy Carter), incapacité à imposer ses points de vue à l'échelle internationale, humiliation ( affaire de l'attaque de l'ambassade de Téhéran en 1979).

- Problèmes économiques/sociaux : une économie en panne depuis le choc pétrolier de 1973, une hausse importante du chômage , de la pauvreté, des régions industrielles entières entrent en crise ( manufacturing belt).

- Problèmes militaires : la défaite au Vietnam est un cataclysme pour les USA. L'armée la plus puissante du monde est vaincue par une armée dépourvue d'aviation... Le traumatisme est réel.

Aussi, à la fin des années 70, les USA sont une puissance en plein doute, d'autant qu'au même moment, l'URSS connait une situation très différente...

En effet, l'URSS profite de la faiblesse des USA pour chercher à s'implanter en amérique du Sud, en soutenant des guérillas communistes, en Afrique, comme en Ethiopie, en Angola. En Asie , l'URSS reprend l'initiative diplomatique en s'alliant avec le Vietnam. Enfin, l'URSS intervient en Afghanistan en 1979 pour soutenir un régime pro- soviétique à l'agonie, en dépit des protestations occidentales à l'ONU. Ce dynamisme extérieur contraste avec une situation intérieure beaucoup moins satisfaisante. La contestation du système gagne du terrain, comme en Pologne , la société est figée, ne croit plus aux promesses du régime,  ( l'histoirien Jacques Sapir parle de "l'URSS des boulons rouillés")la crise couve aussi dans l'autre grande puissance...

2) le reveil américain et  l'arrivée au pouvoir de Gorbatchev

En 1980, le nouveau président des USA R. Reagan annonce "America is back". Ce représentant politique est tenant d'une ligne beaucoup plus dure à l'égard de l'URSS. Il s'inscrit en cela dans la lignée des grands présidents américains de la guerre froide , Truman et le "containment", et Eisenhower et le "Roll-back".

Aussi, décide t-il de durcir le ton , le boycott des jeux olympiques de 1980  à Moscou est certes symbolique mais il fait passer les relations est-ouest dans une autre dynamique de la guerre froide que les politologues nommeront "guerre fraîche". Ses caratéristiques sont les suivantes : 

- Reprise de la course aux armements ( exemple : crise des euros missiles en RFA- RDA / programme IDS américain , ) 

- Poursuite de la lutte idéologique à l'échelle mondiale ( amérique du Sud, intervention  à Grenade 1983/Afrique/Asie/Europe)

- Arrêt de certaines collaborations (accord pétrole contre nourriture) 

Le président américain  est également un chrétien convaincu , soutenu d'ailleurs par les évangélistes américains, il n'hésite pas à annoncer qu'il est en mission.

La période est donc marquée par un très net regain de tension entre les deux grands...  Or en 1982, le dirigeant de l'URSS , léonid Brejnev meurt, et sa succession est problématique. Les dirigeants du PCUS optent pour une solution transitoire avec le choix de Iouri Adropov à la tête de l'état.Apparatchik dans les rouage de l'URSS depuis les années 1930, il est  le très puissant chef du KGB. homme  lucide qui lutte contre la corruption et disciple de Souslov ,l'idéologue de l'URSS après Jdanov,  il est élu trop tard et meurt en 1984. Tchernenko remplace  Andropov pour quelques mois, meurt en mars 1985. 

M.Gorbatchev est le nouveau  dirigeant à partir d'Avril 1985. Ce dernier poursuit l'oeuvre de Tchernenko, et la réforme de l'URSS est désormais un impératif absolu. Le déclin, palpable depuis la fin des années 1970  s'est accéléré. Deux priorités pour lui : 

- Réformer le système politique et économique ( prestroika)

- Donner de  la transparence au fonctionnement de l'Etat.  ( glasnost)

Gorbatchev a donc besoin d'argent pour réaliser ses projets. Il pratique donc la politique de "la main tendue" avec les USA car la relance de la course aux armements coute très cher à l'URSS. Dès 1986, il propose dans la continuité de tchernenko la poursuite des discussions avec les USA, en dépit de l'impact de la catastrophe de Tchernobyl,  dès lors les contacts seront réguliers enter les deux grands.  En 1987 , Gorbétchev se rend à Washington, l'année suivante, c'est Moscou qui reçoit.... En 1989, l'Europe orientale se débarasse du communisme avec  l'assentiment de Gorbatchev. L'année suivante, on comprend que l'époque est différente lorsque éclate la deuxième guerre du Golfe en 1990,  LEs USA et l'URSS sont alliés contre les troupes de Saddam Hussein, même si les soviétiques  n'engangent  pas de troupes. Dans l'été 1991, la position de Gorbatchev s'est fragilisé en URSS. Les "conservateurs" sont en train se saper le pouvoir du président de l'URSS, ils tentent même un coup d'état qui échoue, mais propulse sur le devant de la scène un nouveau leader politique, Boris Eltsine. Ce dernier s'oppose à Gorbatchev et profite d'une situation intérieur confuse, les réformes de Gorbatchev ont, loin de rétablir l'URSS, précipiter sa fin... Dans l'automne ,toutes les Républiques proclament leur indépendance, le 25 décembre Gorbatchev donne sa démission et annonce la fin de l'URSS.

 


Cette démission marque par ma même la fin d'un conlit idéologique de près de 50 ans et qui a régi les relations internationales. La guerre froide est terminée.


 Quelques sujets pour travailler la question en préparation ....  ( ensemble documentaire/composition)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 19:50

Après 1918, et après 1945, on cherche à constuire un monde où le spectre de la guerre serait éloigné à tout jamais. Ce qui pousse les états à mettre sur pied  une organisation capable de garantir la paix, c'est l'effroyable bilan de ces conflits. La guerre, au  XX ième siècle, a atteint un potentiel de destruction tel,  aux conséquences multiples, que s' impose assez vite la nécessité d'un dialogue entre les nations qui soit permanent et sécurisé...

PB : Comment passe-t-on des illusions de la sécurité collective aux espoirs d'une véritable force pour la paix ?

 

 

A voir....

Site INA : http://www.ina.fr/politique/politique-internationale/video/AFE02015381/l-assemblee-de-l-onu-a-londres-parallele-avec-la-sdn-a-geneve.fr.html 

I) La SDN, de l'espoir à l'impuissance.

1) La genèse

Avant même la fin du conflit, dés Janvier 1919, le président des USA Wilson propose un nouveau plan pour la  paix qui repose sur 14 points. Ces derniers permettent une redéfinition de la sécurité collective, des relations internationales, dans le but d'assurer une paix durable.

Wilson annonce "le droit des peuples à disposer d'eux mêmes", ainsi qu'une réduction des armements dans tous les pays. Il entend créer une " association générale des nations" capable de garantir les conditions nécessaires à l'établissement d'une paix durable.

A partir de Janvier 1919, les 14 points de Wilson servent de base au traîté de Versailles, et Wilson insiste pour qu'en préambule de toute signature de trâité de paix à venir, l'établissement d'une conférence des nations pour garantir la paix soit accepté comme principe. Ces 14 points servent aussi pour redessiner une nouvelle carte de l'Europe qui prennent en compte les nationalités, aboutissant ainsi à la création de nouveaux états.

Pendant la conférence de Versailles, on cherche aussi à fixer le montant des réparations imposées à l'Allemagne. Clémenceau veut faire payer l'Allemagne , la GB aussi, mais le responsable britannique chargé d'évaluer ces réparations met en garde sa délégation. Il ne faut par rendre les conditions de la paix insupportable pour les vaincus ( J.M Keynes).

 

Llyod George, Vittorio Orlando, Clémenceau et Wilson à Versailles en 1919

Le 10 janvier 1920, est fondée la Société des Nations pour garantir la sécurité collective,  elle compte alors 48 membres.

2) fonctionnement.

Le siège de la SDN est fixé à Genève, dans un pays neutre. Elle comprend plusieurs institutions : 

- l'assemblée qui se réunit une fois par an

- le conseil de neuf membres dont cinq permanents (France/GB/Italie/USA/Japon) Cependant, la SDN est rapidement amputé de son membre le plus influent,  Les USA quittent le navire à cause du refus du Sénat de ratifier le traîté de Versailles, Wilson est ainsi désavoué, les USA reviennent à leur traditionnel isolement. 

La SDN reste pourtant fidèle à l'esprit de Wilson, le pacifisme. Le système repose sur une politique de coopération entre les états pour imposer des arbitrages, par l'intermédiaire de la cour de justice de la Haye. L'article 16 du Pacte de la SDN prévoit en cas d'agression des sanctions économiques , financières , voire aider militairement les états agressés.

 

Fonctionnement de la SDN


3) la SDN face à la crise des années 1930

 

Si les années 1920 sont des années de réussites pour la SDN, marquées par la puissante figure d'Aristide Briand, représentant de la France auprès de la SDN entre 1925 et 1932, il oeuvre pour l'entrée de l'Allemagne dans la SDN et milite pour la création des "états-unis d'Europe". La crise de 1929 met à mal le fragile équilibre . La venue d'états très belliqueux ( Allemagne nazie/`japon impérial) fait éclater au grand jour l'incapacité de la SDN à peser dans les affaires de cette nouvelle période. Le Japon, l'Italie, L'Allemagne quittent la SDN pour laquelle ces états n'ont que du mépris. Le temps du retour de la guerre est proche...

 

 

 


II) l'ONU, de l'espoir à la paralysie

1) aux origines de l'ONU

 

L'ONU a pour origine le président des USA F.D Roosevelt. Ce dernier ,dès 1941, envisage avec son homologue britannique " les nations unies". Un nouvel ordre fondé sur la sécurité et la paix est évoqué. Plusieurs étapes préalables vont devoir être remplies. La charte de l'atlantique ( aôut 1941), la conférence de Dumbarton Oaks ( aôut 1944). Le 26 juin 1945 , charte des nations unies qui fonde l'organisation de nations unies.

 

2) fonctionnement

La charte des nations unies établit les principales institutions de l'ONU.

- Le siège de l'ONU est basé à New-York

- l'Assemblée générale, ou chaque état dispose d'une voix

- Un secrétaire général

- un conseil de sécurité  ( 11 membres dont 5 permanents) qui dispose de la réalité du pouvoir décisionnel.

- le recours à la force armée est rendu possible grâce à la constitution des Casques Bleus, qui représentent le grand changement par rapport à la SDN.

Enfin, d'autres organismes de l'ONU ont des missions variées ( protection des enfants, développement...)

organigramme ONU

 3) des actions importantes mais une paralysie rapide.

 

Site INA : http://www.ina.fr/politique/politique-internationale/video/CAA7700937801/fonctionnement-de-l-onu.fr.html

 

Le documentaire explique le fonctionnement de l’ONU en 1977, durant la Guerre Froide.

L'ONU mène des actions très nombreuses dans le monde. A partir de 1947, elle élabore et fait appliquer un plan de sauvetage de la Palestine entre les communautés juive et arabes. En 1950, l'ONU intervient en Corée pour repousser l'offensive nord-coréenne. En 1956, les casques bleus interviennent dans le Sinaï comme force d'interposition après la crise du Canal de Suez.

Si le monde voit la fondation de l'ONU avec de grands espoirs, ces derniers sont rapidement décus. La guerre froide, et l'opposition entre les USA et l'URSS se neutralisent avec le droit de véto que chaque membre du conseil de sécurité possède. Même en cas d'accord entre les grands, certaines questions semblent insolubles comme la question israelo-palestinienne ( résolution 267 par exemple). L'ONU est incapable de faire appliquer ses décisions et de faire respecter ses principes dans des états souverains   ( Déclaration Universelle des droits de l'Homme 1948) 

 

 

 

 


La fin des années 40 est donc marquée par un nouveau rapport dans la géopolitique mondiale , la grande alliance contre le nazisme a vécu. l'après-guerre  oppose  les USA à l'URSS, les deux grands vainqueurs de la seconde guerre mondiale dans une lutte d'influence qui prend le monde comme espace de combat.







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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 19:54

La deuxième guerre mondiale, une guerre d’anéantissement.

     

Introduction : A partir de 1939, l'Europe d'abord, puis, à partir de 1941, le monde ensuite, basculent dans la guerre. Ce conflit prolonge et intensifie des comportements qui apparaissent entre 1914 et 1918. Guerre d'anéantissement, la seconde guerre mondiale est caractérisée par des violences exercées contre les soldats , mais aussi contre les civils. 

 

Problématique : En quoi la seconde guerre mondiale se présente-t-elle comme une guerre d'anéantissement ?    

I / Anéantir à tout prix pour gagner la guerre.

1 / Les moyens de l’anéantissement.

a)- Une mobilisation massive des hommes:

Entre 1939 et 1945, 87 millions d'hommes seront mobilisés, c'est beaucoup plus que pour la première guerre mondiale.

- 34,5 millions de soldats pour l'URSS ( Contre 17)

- 16,3 millions pour les USA ( contre 4,2)

- 17,9 pour l'Allemagne ( contre 13,2)

b) une économie tournée vers la guerre

Les économies des pays  sont complètement tournées vers l’effort de guerre, comme dans le premier conflit mondial. Mais, selon les Etats, la mobilisation des économies est divergente .

Pour les Etats de l’Axe,  la politique économique mise en place est celle qui vise à  l’autarcie  depuis la prise de pouvoir, qu'il s'agissent des Etats allemand ou italien  qui a permis la création de produits de substitution ( erzatz). Le but est de faire cesser les importations d'abord, et de mettre en place une économie de guerre ensuite , c'est le cas de l'Allemagne. Au Japon, le développement économique du pays est basé sur l'industrie , or l'archipel est globalement dépourvu de richesses, il doit donc chercher à s'en emparer...  Cette politique va permettre la mise en place de  l’exploitation des territoires et des populations conquis, comme en chine par exemple.

 

On assiste donc dans l’Europe occupée par les nazis à un pillage économique à très grande échelle (matières premières / produits alimentaires qui peuvent représenter jusqu'à la moitié de la production totale de certains pays) De même, pour soutenir l’effort de guerre, on réquisitionne une main d’œuvre d’abord constituée de prisonniers et de déportés, puis, quand le conflit s’installe dans la durée, on a recours au STO en France ( 1943) ou a de la main d’œuvre servile , à proximité des camps de concentration. Dans certains cas, ce sont aussi les déportés juifs qui sont réquisitionnés, comme  à Auschwitz 3 Monowitz avec l’usine IG Farben.

Pour les alliés, et surtout les USA et la GB, il faut mettre très rapidement en place une économie de guerre, car cette dernière est vitale pour la poursuite du combat, la victoire rapide n’étant pas possible, on met en place une production militaire de masse qui mobilise les économies et les sociétés (Victory program USA 1942). Les USA deviennent » l’Arsenal des démocraties ». (documents 2 p 120) sortent des usines en quantité très importante bateaux (liberty ship), chars, avions, …

link

c) une guerre technologique meurtrière

Encore plus que le premier conflit mondial, cette guerre marque le triomphe de la mécanisation des armées. Et la capacité de destruction de ces armées mécanisées est colossale. En ce sens , des armes apparues à la faveur du premier conflit mondial vont se révélées décisives dès 1939. Il en est ainsi de l’aviation, et la maîtrise du ciel est en enjeu majeur du conflit, quelle que soit la zone des combats (Asie/Pacifique, voir carte p 104/105). Ces même, les avions se spécialisent dans des missions, (chasse/bombardements) et deviennent de plus en plus efficaces (voir dossier p 118), ils prennent pour cibles les forces économiques et militaires de l’adversaire mais aussi les villes où se trouvent de nombreux civils. Leur rayon d'action ne cesse d'augmenter ,tout comme le tonnage de bombe qu'ils peuvent transporter.

2 / Des idéologies prônant l’anéantissement.

a) Violences idéologiques et racistes

Déjà apparente dans le premier conflit mondial, la dimension idéologique de la guerre est encore plus affirmée dans la seconde guerre mondiale. Si la première est un combat entre des nationalismes exacerbés, la deuxième est aussi une guerre idéologique mais de nature très différente. La culture de guerre apparue à la faveur de la première guerre mondiale est démultipliée par la propagande omniprésente,  surtout dans les totalitarismes. La  dimension nationaliste, encore présente dans le camp de l’Axe, est renforcée par un racisme très puissant, théorisé en Allemagne , par le chef de l'Etat lui même, au Japon, l'Empereur Hiro-Hito conduit son pays vers  une conquète justifiée en partie par l'infériorité des peuples périphériques. Seule l'Italie récupére le racisme  par imprégnation à partir de son alliance avec l'Allemagne en 1936. Pour ces régimes, l’élimination physique des autres peuples est justifiable car ils mènent une lutte pour leur survie, et que le territoire sur lequel ils vivent devient trop petit pour assurer leur existence. 

b) les premières violences

  - La première puissance  à lancer des opérations qui visent à l'anéantissement est le Japon. Depuis le début du XX ème siècle , cet état s'est lancé dans une conquète territoriale , visant la péninsule de Corée, le littoral chinois, puisque cet espace, déjà occupé par des puissances européennes est incapable de se défendre. L'état japonais  multiplie "les incidents" avec la population locale pour s'emparer de territoires de plus en plus vastes.  La population est alors victime de terribles représailles, représailles qui n'épargnent ni les femmes , ni les enfants. Une limite "morale " est définitivement franchie en 1937, où les japonais se livrent à un massacre à grande échelle. La convention de Genève de 1929, qui légifère sur les "règles " de la guerre est bien loin.... 

 1937 massacre de Nankin en  Chine décapitation au sabre de prisonniers chinois par les japonais. 

 

chacun de ces régimes va s’efforcer de présenter sa volonté expansionniste comme « un ordre naturel » et le sort des populations qui passent sous leur domination comme normal, puisque ce sont, au mieux des êtres inférieurs, puisque vaincus, au pire, des « parasites » « animaux humains » « maladies » la déshumanisation est une étape préalable à l'anéantissement , il faut donc préparer les opinions publiques à des actions violentes dont la finalité est  la destruction.

Cette dernière peut donc  être acceptée. Cette logique est déjà en germe dans l’Allemagne nazie, comme en témoigne dès 1933 la construction des camps de concentration, qui visent à construire une « nouvelle Allemagne » en écartant les « éléments indésirables » de la société (voir carte p 109). La déshumanisation permet d’exercer les pires violences contre ces populations. Cette attitude peut-être aussi justifiée par de pseudo-justifications hygiènistes, on écarte ainsi les alcooliques, les handicapés et ce que le régime depuis 1933 nomme "associaux".  Le principe est simple, ces individus coûtent de l'argent à l'Etat, or, cet argent serait mieux employé pour d'autres utilisations, il est donc normal que la société se débarasse de ces derniers.

Du côté des alliés, la guerre menée est celle de la civilisation contre la barbarie, c'est-à-dire qu’on retrouve des arguments déjà utilisés dans la première guerre mondiale. En ce sens, il s'agit d'une guerre juste puisque les agresseurs ne respectent rien, il faut donc utiliser contre eux des méthodes qui se veulent définitives... La propagande  joue alors un rôle majeur. 

 

Affiche américaine de 1942

Dessin animé.

 

 

 

 

affiche russe de la même année

affiche britannique 1942

Pourtant, chez les alliés , les attitudes face aux forces de l'Axe sont différentes : 

-   Les Britanniques , forts du principe de réalité cher a Churchill, cherchent à nuire le plus possible à l'Allemagne et ses alliés, mais le choix de cibles militaires reste prioritaires jusqu'en 1944. A cette date, les anglais décident aussi de l'anéantissement de l'Allemagne et multiplient les bombardements, les cibles se diversifient.

 

 

- Pour l' URSS, l'anéantissement de l'Allemagne est vu comme un impératif. L'URSS mène " la grande guerre patriotique". Après deux années très difficiles marquées par de très nombreux morts et destructions, l'armée rouge prend le dessus en 1943, et les soldats n'ont qu'un objectif, la vengeance. "na berlin" ( a berlin)  devient leur obsession. Détruire l'Allemagne et ses alliés  est le but de Staline, il n'y a pas de distinction pour lui entre les soldats et les civils. Ordre est donné aux soldats de répandre la terreur...

 

- Pour les USA, la guerre contre le Japon d'abord, puis contre l'Allemagne ensuite prend très rapidement une dimension particulière, qui s'explique par leurs adversaires. Le Japon , qui emploie des méthodes de guerre totale ,doit être combattu avec une détermination très forte. C'est une guerre terrible , le pacifique voit se dérouler un conflit ou tout gain territorial à un coût humain très important. A partir de Juin 1944 et le débarquement en Europe des forces US sont confrontées aux forces allemandes, la résistance de ces dernières lors du débarquement rend  légitime la tactique de bombardements massifs pour affaiblir l'Allemagne. l'anéantissement s'impose alors comme seule solution pour éviter des pertes humaines importantes. Ce même argument est utilisé pour justifier de l'emploi de l'arme atomique. 

3 / Un bilan humain apocalyptique.

a) les victimes militaires

Les victimes militaires sont très nombreuses, et le chiffre s'explique par l'importance des troupes en présence, les batailles meurtrières  ( stalingrad), l'importance du matériel , la guerre sur plusieurs fronts. Dés 1939 des dynamiques d'anéantissement sont à l'oeuvre, les soviétiques exécutent en toute illégalité des officiers polonais (22 000) et accusent ensuite les allemands de ce crime ( katyn).Sur le front de l'Est , plus de 3,5 millions de soldats de l'armée rouge vont être "liquidés" par les forces allemandes. En asie ,le comportement des troupes japonaises à l'égard des prisonniers est aussi celui de la grande violence...

b) les victimes civiles

les victimes civiles sont très nombreuses, elles constituent 60% des victimes totales du conflit, c'est  en particulier  très vrai pour certains états, comme la Pologne où la France, sans parler du cas de la Chine et surtout de l'URSS ( 13 millions de morts). La guerre d'anéantissement ,  montre bien qu'au delà de la victoire , la destruction complète de l'ennemi est la justification  de toutes les actions : des bombardements  ( Dresde février 1945  70 000 morts) ,  des déportations massives, des représailles contre la population en cas d'attaque des réseaux de résistants, ( cas d'Oradour sur Glane en juin 1944). Lorsque tout semble perdu, on pratique la politique de la terre brulée... Enfin, en août 1945, les bombardements d' hiroschima et de Nagasaki font  plus de 150 000 victimes.

 

II / L’anéantissement de masse : le génocide des Juifs et des Tsiganes.

 

 1 / Le temps de l’exclusion et des premiers massacres.

L'exclusion des populations juives et tziganes débutent dès l'avènement de l'Allemagne nazie en 1933. Les lois de Nuremberg, de 1935 et 1938 matérialisent l'antisémitisme du régime. Ces lois servent aussi à l'identification des populations, elles se fondent sur l'ascendance ( parents/grands-parents) et font ainsi des juifs un " groupe racial" spécifique, à distinguer des autres peuples dits " nationaux".

Commencent alors une entreprise systématique de recensement de la population juive sur des fichiers auprès des administrations locales et marquage sur les pièces d'identité ( lettre J ( jude=juif) ou sur les personnes ( port de l'étoile jaune). Les Tziganes subissent aussi ce fichage systématique. 

Puis, on passe à l'exclusion très rapidement, d'abord de la vie professionnelle ( professions interdites aux juifs : fonction publique, médecine, métiers de la justice...) puis on cherche à s'emparer des biens des juifs ( impôts spécifiques), les entreprises sont confisquées, comme les commerces, les biens immobiliers... les banques allemandes, des entreprises participent à cette expropriation. Pour les juifs en Allemagne, les solutions sont peu nombreuses :

- partir , en Europe ou aux USA. 

- rester, mais alors les juifs qui prennent cette décision se retrouvent séparés du reste de la population, et  à partir de janvier 1939, ils sont rassemblés dans des "maisons juives" et sont étroitement contrôlés par la police.  

Dans l'Europe nazie, on assiste à la généralisation de ces pratiques, tous les états adoptent des législations calquées sur les lois de Nuremberg.

En France ,le régime de Vichy devance les demandes allemandes en se livrant à la recherche des juifs. Un commaissariat aux affaires juives est créé ,sur le modèle de ce qui existe en Allemagne ,les juifs étrangers d'abord , puis français ensuite sont pourchassés , exclus de la société. Des rafles sont organisées, et la population est enfermée dans des camps de transit ( Drancy).

En Europe de l'Est, la population juive est enfermée dans des ghettos. A la fin de l'année 1941, tous les juifs polonais sont prisonniers des ghettos de Varsovie (+ de  400 000 personnes) de Lodz... En théorie ,ces ghettos sont administrés par les  juifs ( judenrat) mais en réalité, les nazis se servent d'eux pour exiger ce qu'ils veulent ( main d'oeuvre). Par l'entassement, le manque de nourriture , l'absence d'hygiène et les épidémies ,les ghettos portent déjà une logique d'extermination. Très vite, les morts sont nombreux, vieillards, enfants sont les premières victimes des privations.

 

 2 / L’industrialisation de la mort de masse.

La mort de masse pour les juifs d'Europe débute avec la conquète de l'URSS, lancée par les nazis dans l'année 1941. On assiste alors à l'extermination systématique, sur ordre d'hitler , de la population civile  des territoires conquis, soupçonnée de se livrer à des actes de résistance ou d'être communiste. Débutent alors les opérations mobiles de tueries, effectuées par le SD, c'est à dire la police allemande, qui officie directement derrière l'armée. Ces troupes, les Einsatzgruppen,  reçoivent parfois l'appui de l'armée ,tant les massacres sont nombreux. Personne n'est épargné ,femmes, enfants, sont exterminés. ( massacres de Bavi yar , Mogileu en 1941 Ukraine, dans les pays baltes en 1941) . De gigantesques fosses communes, creusées par les victimes elles-même, permettent de dissimuler l'ampleur des massacres, et, lorsque en 1943 les Allemands reflueront vers leur territoires, ils réouvriront ces fosses communes pour faire disparaitre leurs crimes, ce qui explique qu'aujourd'hui encore, les historiens ne connaissent pas le nombre de morts imputable aux actions de ces Einsatzgruppen.

 

Les camps de concentration ,ouverts en 1933 pour "rééduquer" la population allemande que  les nazis veulent écarter, deviennent pendant la guerre des camps de travaux forcés où sont enfermés les prisonniers , les résistants . Ces derniers travaillent souvent pour des entreprises allemandes installées à proximité, ils fournissent ainsi une main d'oeuvre gratuite.  On y trouve aussi des juifs, qui subissent  des conditions encore plus dures, et la mortalité est donc plus élevée que celle des autres prisonniers. 

A partir de l'année 1942, le caractère systématique de la destruction des juifs et des tziganes est acté par la conférence de Wannsee, le 20 janvier, où " la solution finale à la question juive" trouve son aboutissement. Désormais, les massacres ne se déroulent plus dans des forêts de l'Europe de l'Est, orchestrés par une police d'ailleurs de moins en moins efficace, selon Hitler. Il faut donc confier cette tâche à des professionnels. C'est donc la SS, dirigée par Himmler et Heydrich qui désormais doit gérer la "question juive". On construit entre 1941 et 1943 six centres, isolés en territoire polonais, mais desservis par des lignes ferroviaires , qui reçoivent la mission de l'extermination des juifs et des tziganes d'Europe.

La porte de la mort - Birkenau -

Entrée du camp de Birkenau

Dans l'année 1942 ,l'impressionnante machine de mort logistique mise au point par les nazis aboutit à la destruction de plus de 2, 5 millions de morts. Les juifs, raflés dans toute l'Europe, arrivent par convois entiers, ils sont "selectionnés" dès leur arrivée dans le camps entre "valides" et "non valides", comprendre utilisables pour le travail forcé où non.

Quai de triage

quai de "triage"

Dans ce cas de figure, c'est la mort immédiate, par gazage. Pour les autres , c'est la mort par épuisement, les prisonniers sont privés de leur identité, débarassés de leurs bagages, vêtements, leur crane est rasé, ils sont tatoués avec un matricule qu'ils doivent connaître par coeur,  c'est désormais leur seule identité, c'est le processus de la déshumanisation.

Montagne de chaussures

montagne de chaussures

 Ils sont aussi livrés aux caprices d'un KAPO, prisonnier de droit commun souvent ukrainien ou balte,  mais qui représente l'autorité et qui a droit de vie de de mort sur eux. Ils sont ensuite versés dans des "kommandos" dont la tâche essentielle est le bon fonctionnement du camp. Certains sont terribles, comme les "Sonderkommandos", qui doivent brûler les  corps qui sortent des chambres à gaz.

Zyklon B

cartouche de Zyklon B , gaz prussique utilisé dans les chambres à gaz.

Très rapidement, le manque de nourriture, l'épuisement, les maladies amènent le déporté à la mort.   Dans l'année 1943 , les révoltes du ghetto de Varsovie ,de Sobibor, de Treblinka montrent bien que les juifs ne se sont pas résignés à leur sort ( voir Martin Gray, "au nom de tous les miens") 

Four où on brûlait 760 hommes par jour
four crématoire ,760 corps brulés par jour.

Dans l'Europe occupée, c'et au final environ 6 millions de Juifs ( 60% de juifs d'Europe), 240 000 tziganes qui disparaîssent, ( 34% ) . Le caractère systématique de cette destruction permet de qualifier cette extermination de Génocide

Dans les camps en Europe où en Asie, sévissent aussi des "médecins " qui se servent de la population des prisonniers comme de "cobayes humains". Expériences de vivisections, inoculations de maladies, tests de résistance des corps à la pression.... sont pratiqués au nom des "progrès de la science". A Auschwitz c'est Joseph Mengele qui officie. En Asie, la sinistre unité 731 s'est livrée depuis 1937 à des expériences de guerre bactériologique sur des humains. 

 

 

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 17:30

Préambule :

Objectifs programme : La place de l’étude de la Première guerre mondiale

On étudie « l’expérience combattante dans une guerre totale » pour la 1ère guerre mondiale (en 3 heures maximum), on doit donc se centrer sur la notion de « combattant » pour établir une partie du concept de « guerre totale » et montrer le degré et l’intensité de la violence. Le programme en parlant « d’expérience » insiste sur l’impact de la guerre sur ceux qui l’ont faite (notion de "violence de guerre"). Il place les soldats au centre de l’étude, leur vécu et permet donc de travailler sur des témoignages, même si les « combattants » sont une acception plus large que celle de « soldat » car c’est à travers ces combattants que toute la société est touchée (par le deuil bien sûr mais aussi l’angoisse, la solidarité…).

Le rôle de l’enseignant consiste donc à mettre ces « expériences » en perspective en montrant la diversité et en la confrontant avec l’analyse des historiens.

Les documents à privilégier sont

- les sources écrites : témoignages montrant la violence subie par les combattants (lettres de poilus, récits), discours politiques , appels à la mobilisation ou communiqué de guerre montrant la propagande et la volonté de faire adhérer tout le monde), témoignages artistiques.

- des documents permettant de comprendre la violence générée par la guerre (la violence donnée par les combattants)

- les documents permettant de mesurer l’impact sur les sociétés de la guerre : chiffres et pourcentage de morts, ossuaires ou cimetières, écrits pacifistes ensuite, œuvres artistiques ensuite…

Introduction générale : l'introduction générale permet de montrer que le XX ième siècle peut être considéré comme le siècle des guerres, mais que ces dernières possèdent des caractéristiques propres ( guerre totale pour la première/guerre d'anéantissement pour la seconde/idéologique pour la guerre froide...)

séance introductive

La séance introductive invite à une confrontation des élèves avec la réalité de la guerre, comme cette dernière s’est imposée aux soldats. Projection d’un ensemble de photographies de l’époque du conflit pour intégrer l’idée « d’expérience combattante ». Cet exercice vise également à la prise d’information, à la construction de la logique du plan. On part aussi d’une recherche menée par les élèves sur internet (site de la défense nationale) pour voir si dans leur propre famille, un parent a fait la guerre, si certains possèdent des lettres, des cartes ou tout souvenir de cette période

voir le très pertinent site bac.d.free.fr/guerre_14_18/ pour les images de la première guerre mondiale. Attention cependant, certaines images sont très dures.

I) la première guerre mondiale : l'expérience combattante dans une guerre totale

Conseil : il faut commencer par constituer constituer une frise chronologique qui puisse permettre de "rafraîchir " votre mémoire...

(A faire avec le livre p 86-87) compléter les trois phases de ce conflit.

 

I )              la première guerre mondiale  : l'expérience combattante dans une guerre totale

Conseil : il faut commencer par constituer  constituer une frise chonologique qui puisse permettre de "rafraîchir " votre mémoire...

(A faire avec le livre p 86-87) complèter les trois phases de ce conflit.
 

a) La guerre de mouvement (aout /décembre 1914)

 b)    Une longue guerre de positition 

 c)    La victoire des alliés (fin 1917-11 novembre 1918)

 

 

1)              Une guerre totale qui brutalise les hommes au front....

 

Document possible

Ossuaire de Douaumont et son cimetière (photographie)

Extrait de carnet d’un poilu ou  extrait de chanson de Craonne

Affiche de propagande anti-allemande de Louis Raemaeker

Témoignage :Blaise Cendrars ou  Brana

Tableau Canons en action (1915) de Gino Severini

 

Analyse du document

 

Identifier le document (nature, auteur, date, condition de production)

Contexte d’après-guerre, organisation du deuil national

Présenter la phase de la guerre dans laquelle se situe le document

Raemaeker est Hollandais, officiellement neutre mais dénonce la brutalité allemande

Témoignage établi après guerre par des intellectuels analysant la portée de leurs actions

Peintre futuriste (cherche à représenter la modernité avec des techniques proches du cubisme)

 

Cerner le thème central du document (quel est le sujet principal ?)

La mort en masse et anonyme parfois

Les conditions de vie déplorables, la souffrance et l’atteinte psychologique des soldats

Les violences exercées par les soldats allemands, « brutaux et bestiaux » sur les populations civiles (incendies, morts)

Témoignage de « plaisir » à tuer ou de mort donnée « volontairement »

Puissance des armes utilisées, violence des bombardements, impact des nouvelles formes de guerre

 

Prélever des informations : (relever dans le document ce qui montre la violence)

 

 

 

 

 

 

Confronter les informations et les mettre en relations avec la situation étudiée : quel type de violence est-ce ?)

Nombreux morts (impact démographique et social : veuves, orphelins…), disparus, difficultés d’identification des corps (qui tue ? qui est tué ?), organisation du souvenir aussi (lieu de mémoire)

Violence physique des corps fatigués, sales, maltraités (poux, humidité…) et violence psychique (présence de la mort perpétuelle, bruit, absence de repos…)

Violence exercée par les soldats ennemis et image de celui-ci : propagande destinée à présenter l’autre contre un ennemi, à mobiliser les sociétés contre. Animalisation par la cruauté montrée

Violence exercée par les soldats sur les soldats. Ce que la guerre produit de violence

La violence liée à l’armement qui retire sa dignité de combattant à l’homme et le submerge sous la technique. La guerre industrielle aussi

 

Mise en perspective des documents

 

Un exemple de document d’historien utilisable

Tableau indiquant les victimes de la guerre (avec les pourcentages de pertes par rapport aux mobilisés) livre p 87

Une analyse de la valeur de ces carnets, des écrits de poilus, comme un extrait de « 14-18 : le cri d’une génération » de R Cazals et F Rousseau

Un extrait de « retrouver la guerre » de S Audouin-Rouzeau

Un extrait de « retrouver la guerre » de S Audouin-Rouzeau

Un extrait de « retrouver la guerre » de S Audouin-Rouzeau

 

Idée essentielle (conclusion de l’analyse du document) utile à la construction de la notion centrale (guerre totale)

Guerre de masse, anonymat (impact démographique et social)

Négation de la dignité humaine, condition de vie déshumanisantes (vie dans les tranchées, violence subie)

L’ennemi, nié dans sa condition d’homme (animalisation pour mieux consentir à son anéantissement)

Ensauvagement des combattants (minoritaire) : la violence donnée dans un contexte permissif, la guerre

Place du combattant dans une guerre technologique, puissance du feu, guerre industrielle

 

Autres documents possibles sur les mêmes thèmes

 

 

 

On peut aussi utiliser une photo des tranchées, un extrait de correspondance, un poème.

Autre dessin dans les collections de l’Histoire N°21, 2003

Récit d’atrocité sur des civils dans « retrouver la guerre »

Témoignage de « retrouver la guerre »

La mitrailleuse de Nevinson

Un poème pacifiste

 

 

     a) Combattre et tenir sous un "orage d'acier" ( dossier vidéo plus livre p 88-89)

-       Vivre dans les tranchées (définition de tranchée, poilus)  (dossier : texte Cendrars/Brana)

Conditions extrêmes : les conditions météorologiques, l’équipement, la nourriture insuffisante, l’absence de la famille, la vermine, la peur des attaques (assauts, défense de tranchée)

-       Combattre : L’essentiel de cette guerre est terrestre, même si l’aviation fait son apparition et qu’on se bat aussi sur les mers. La technique utilisée est la même dans les deux camps 

·      Pilonnage par l’artillerie pour affaiblir l’ennemi

·      Assaut par les fantassins qui quittent leurs tranchées et sont alors très exposés au feu  (mitrailleuses/grenades/mortiers)

Les progrès techniques au cours du conflit rendent les soldats de plus en plus vulnérables, le no man’s land est ainsi une zone où les corps sont broyés par la machinerie de guerre. A partir de 1915, l’apparition des gaz asphyxiants rend les masques à gaz obligatoires pour les combats. Enfin, l’épuisement physique des soldats est une réalité. Le temps de repos est peu important au regard de la mobilisation en première ligne (plus d’une semaine en général).   

 

b)    Une violence sans précédent.

-       Des combats meurtriers :

La violence est telle que les corps des morts sont souvent laissés sur place, sans possibilité de récupération car les brancardiers sont aussi pris pour cible. Les armes utilisées rendent aussi les corps méconnaissables, difficilement identifiables (plus de 600 000 soldats n’ont toujours pas été identifiés aujourd’hui, mention disparu au front). Les cimetières militaires se multiplient à l’arrière (dossier élève). Les blessures sont  aussi très nombreuses, et dans les deux camps, les « gueules cassées » porteront longtemps les stigmates de la guerre. Pourtant, les soldats tiennent, en dépit des conditions épouvantables (dossier p 90-91).

-       Une lassitude générale en 1917

En 1917, l’incapacité des armées à prendre le dessus sur l’adversaire, la terrible bataille de Verdun engendrent la colère des soldats. Certains soldats perdent la raison, d’autres refusent d’obéir aux ordres, tirent sur leurs officiers. Ils sont lourdement sanctionnés (voir chanson de Craonne dossier). Entre mai et juin, on dénombre 40 000 mutins, certains seront exécutés,( un peu plus de 40 , moins selon certains historiens)  mais la majorité échappe aux sanctions, l’Etat major améliorant les conditions de vie des soldats. (Pétain)

 

 

c)   Les civils, nouvelles victimes de la guerre (dossier plus étude p 92-93)

-       Le rationnement :

La mobilisation économique dans les états pour soutenir l’effort de guerre entraine un rationnement de la population à l’arrière, mais est plus important en Russie ou en Allemagne de fait de leur relatif enclavement et du blocus que subit l’Allemagne, en dépit de la mise au point d’ERZATZ dès 1915.

-       Les civils, nouvelles cibles.

Dès les premiers temps de la guerre, les civils deviennent des victimes, c’est le cas en Belgique, dans la France de l’Est. Ils subissent  le travail forcé ou, pour les femmes, des viols (dossier : document Raemaker)

Ils deviennent aussi des cibles (avec l’artillerie ou l’aviation) et la distinction entre front et arrière devient de plus en plus floue, surtout à la fin de la guerre (épisode de la « grosse bertha »)

Enfin, cette guerre voit aussi s’opérer un génocide, celui de la population arménienne entre 1915 et 1918, puisque les autorités ottomanes jugent cette population complice des Russes puisque chrétienne. La moitié de cette population va périr de par la déportation et les exécutions sommaires.

 

 

 

2 )           Une guerre totale 

a)    Une mobilisation humaine  sans précédent Une guerre mondiale (dossier tableau de la guerre) étude approfondie.12   millions d’hommes mobilisés en Europe, puis 1,2 millions en provenance des USA en 1918.

L’appel aux colonies

Chez les britanniques, on fait largement appel aux dominions qui fournissent plus d’un million d’hommes, d’Australie, Nouvelle Zélande (Dave Gallagher capitaine de l’équipe de rugby de Nouvelle-Zélande meurt en Champagne en 1917) d’Afrique du Sud, de l’Empire des Indes….

En France, 600 000 soldats des colonies seront mobilisés (tirailleurs sénégalais, marocains, goumiers, zouaves….) mais aussi toute une population amenée à soutenir l’effort de guerre en provenance d’Asie du Sud-est, en 1917, avec les grandes grèves de l’arrière, l’appel à cette main-d’œuvre se renforce.

 

b)    Une guerre technologique

Cette guerre est pour de nombreux historiens, le passage réel au XX e siècle, tant l’utilisation de la technologie va  être décisive au fur et à mesure du conflit. Dès le début, les contemporains ont compris que cette guerre est d’un nouveau genre (voir dossier) et que l’on devait chercher des moyens pour anéantir l’ennemi. Le recours à la technologie s’impose donc rapidement, et une course s’engage entre les belligérants pour disposer de l’armement le plus efficace possible. En quatre années, la guerre montre son caractère d’accélérateur technologique. Une gigantesque  « machinerie de guerre » se développe, qui mobilise les soldats, les états et surtout les entrepreneurs (Louis Renault en France, la famille Krupp en Allemagne…). Apparaissent ainsi pendant le conflit les grenades, les gaz et les masques à gaz, les chars d’assaut, l’aviation militaire (« les cigognes » pour l’aviation  française)…

 

c)    La mobilisation de l’Etat dans la guerre totale

Dans les états en guerre, la mobilisation est complète :

-       Elle est d’abord politique, il y a une acceptation de la guerre assez rapidement pour tous les participants du jeu politique. La seule voix discordante en France, celle de Jean Jaurès, disparaît avant même le début du conflit, il est assassiné. (31 juillet 1914).

Ainsi apparaît l’Union sacrée qui restera la norme jusqu’à la fin de la guerre, et même lorsque certains en 1917  (Caillaux) proposent une paix blanche (pas de vainqueur ni de vaincu) ils sont critiqués par l’ensemble de l’échiquier politique.

-       Elle est économique : voir dossier p 96-97. Les Etats sont obligés de prendre à leur compte l’économie,  une activité qui jusqu’alors était considérée comme ne relevant que d’acteurs précis (les entrepreneurs). Aussi, cette activité est-elle désormais prise en charge par l’Etat qui organise, planifie, commande, fixe les prix et mobilise la main d’œuvre. Certaines activités stratégiques sont ainsi « délocalisées » loin du front (armement).

-       Elle est idéologique et psychologique : dossier p 98. La longueur du conflit et l’importance des deux zones, le front et l’arrière, oblige les états à un contrôle strict de l’information. Tout est surveillé avec beaucoup de soin, presse, lettres de soldats… la censure est une réalité absolue. En réaction,  certains journalistes fondent des journaux pour protester de la situation, ainsi apparaît le « Canard enchaîné » en 1916.

On  cherche aussi à galvaniser les populations par la mise en place d’une propagande omniprésente qui vise toute la population, y compris les enfants,  et qui s’apparente souvent à ce que les populations nomment «  bourrage de crâne ». Aussi, se met en place une culture de guerre qui s’affirme tout au long du conflit.

Pour certains historiens ( GL Mosse/S .Audouin-Rouzeau/A.Becker) la violence des combats (dossier p 88-89) ne peut s’expliquer que par la mise en place d’une culture de haine entre les combattants où chaque camp se positionne comme le défenseur de la civilisation, l’autre étant alors réduit à l’ animalité,  qui rend sa destruction plus acceptable, et permet ainsi de contourner le tabou le plus important des sociétés judéo-chrétiennes, donner la mort. Il y aurait donc acceptation de la violence par certains combattants (Ernst Jünger «  orages d’acier ». On parle alors de brutalisation du conflit, et les hommes, habitués à la mort, aux violences de la guerre vont garder après de conflit ces attitudes en Italie, en Allemagne. Les combats de rue, les putschs, assassinats divers en témoignent. Par contre, d’autres ( R.Cazals)  mettent en avant la résignation des soldats et la contrainte qui s’exerce sur eux. D’ailleurs, le pacifisme qui se dégage en France après la « der des der » montre une évolution très différente des pays européens voisins.

 

 

 

Conclusion : La première guerre mondiale est donc une guerre totale ou tous les moyens sont mis en œuvre pour l’emporter. La violence des combats, l’hécatombe démographique montrent bien le caractère nouveau d’un conflit industriel. Enfin, cette guerre voit aussi s’opérer un génocide, celui de la population arménienne entre 1915 et 1918, puisque les autorités ottomanes jugent cette population complice des Russes puisque chrétienne. La moitié de cette population va périr de par la déportation et les exécutions sommaires. Cette mort de masse est aussi justifiée par le fanatisme, et inaugure en ce sens des comportements qui vont se retrouver dans le second conflit mondial.

 

transition possible pour passer à la deuxième partie.

 

 

La seconde guerre mondiale qui éclate en 1939 est aussi une guerre totale poussée à son paroxysme, il s’agit dans ce conflit non plus seulement de vaincre son adversaire, mais de l’anéantir.

 

https://youtu.be/GQdYj8YJWCQ

la chanson de Craonne

Paroles diffusées par Paul Vaillant-Couturier

Paroles diffusées par Henry Poulaille

Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé
On va reprendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile
Mais c'est bien fini, on en a assez
Personne ne veut plus marcher
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots
Même sans tambours, même sans trompettes
On s'en va là-haut en baissant la tête

- Refrain :
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes
C'est bien fini, c'est pour toujours
De cette guerre infâme
C'est à Craonne sur le plateau
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
Nous sommes les sacrifiés

Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve
Soudain dans la nuit et dans le silence
On voit quelqu'un qui s'avance
C'est un officier de chasseurs à pied
Qui vient pour nous remplacer
Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes

- Refrain -

C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards
Tous ces gros qui font la foire
Si pour eux la vie est rose
Pour nous c'est pas la même chose
Au lieu d'se cacher tous ces embusqués
Feraient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien
Nous autres les pauv' purotins
Tous les camarades sont enterrés là
Pour défendr' les biens de ces messieurs là

- Refrain :
Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront
Car c'est pour eux qu'on crève
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève
Ce s'ra votre tour messieurs les gros
De monter sur l'plateau
Car si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau

Quand au bout d'huit jours le repos terminé
On va reprendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile
Mais c'est bien fini, on en a assez
Personne ne veut plus marcher
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots
Même sans tambours et sans trompettes
On s'en va là-bas en baissant la tête

- Refrain :
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes
C'est bien fini, c'est pour toujours
De cette guerre infâme
C'est à Craonne sur le plateau
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous des condamnés
C'est nous les sacrifiés

Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve
Soudain dans la nuit et le silence
On voit quelqu'un qui s'avance
C'est un officier de chasseurs à pied
Qui vient pour nous remplacer
Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe
Nos pauvr' remplaçants vont chercher leurs tombes

- Refrain -

C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards
Tous ces gros qui font la foire
Si pour eux la vie est rose
Pour nous c'est pas la même chose
Au lieu d'se cacher tous ces embusqués
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendre leurs biens, car nous n'avons rien
Nous autres les pauv' purotins
Et les camarades sont étendus là
Pour défendr' les biens de ces messieurs là

- Refrain :
Ceux qu'ont le pognon, ceux-là reviendront
Car c'est pour eux qu'on crève
Mais c'est fini, nous, les trouffions
On va se mettre en grève
Ce sera vot' tour messieurs les gros
De monter sur l'plateau
Si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau

Extrait de « 14-18 : le cri d’une génération », R CAZALS et F ROUSSEAU

Le poilu pouvait-il tout écrire sur son carnet ? Il était évidemment obligé de réduire le vécu d’une journée à quelques lignes, donc de résumer et de sélectionner. (…) La peur est toutefois bien présente et beaucoup savent évoquer, à côté des souffrances physiques, l’angoisse, la détresse morale qui leur fait parfois souhaiter la mort et songer au suicide. D’un autre côté, certains ont su noter la grande importance des petites joies du poilu. (…)

Et les sentiments de révolte ? Capacités d’adaptation et culture profonde de l’obéissance en ont limité les manifestations extérieures et peut-être même les mentions sur les carnets. L’historien américain Léonard V Smith a cependant montré comme un « discours caché » de contestation arrivé au grand jour avec les mutineries de 1917, existait bien avant parmi les soldats. On en trouvera l’expression plus dans les carnets que dans les correspondances –qui pouvaient être contrôlées- ou dans les journaux de tranchées.

Extrait de « 14-18, Retrouver la guerre » S Audouin-Rouzeau et A Becker,

Dès les premiers jours de la guerre, sur tous les fronts, des violences particulièrement atroces ont été commises contre le civil qui se trouvait sur les voies d’invasion, en particulier les femmes, dont les très nombreux viols ont été attestés par des témoignages. Toute entrée en guerre est marquée du même phénomène, toute troupe se trouvant en territoire ennemi s’est comportée de façon semblable : les Russes en Prusse orientale et en Galicie, les Allemands en Belgique et dans le nord de la France, les Austro-hongrois en Serbie (…)

Le Docteur Reiss, professeur de criminologie à l’Université de Lausanne donne une idée des atrocités commises (…) On peut remarquer que les mutilations du visage, en particulier celles des yeux sont les plus fréquentes contre les hommes et contre les femmes qui sont, elles, atteintes d’exactions liées au viol et à l’atteinte aux organes génitaux. Ces atteintes visent le plus humain dans l’homme, le visage et les moyens de la filiation (…) Il y a toutefois aussi des légendes nées autour des atrocités commises (.. ;) français et Belges par exemple se persuadent aisément que les Allemands sont dépourvus de toute conscience morale. (…) .

Discours de M Brana, directeur d’école à Bayonne, prononcé le 15 aout 1936 à l’occasion de la remise de la légion d’honneur qui lui est faite.

« La guerre a fait de nous, non seulement des cadavres, des impotents, des aveugles. Elle a aussi, au milieu de belles actions de sacrifices et d’abnégations, réveillés en nous d’antiques instincts de cruauté et de barbarie. Il m’est arrivé, à moi qui n’ai jamais appliqué un coup de poing à quiconque, à moi qui ai horreur du désordre et de la brutalité, de prendre plaisir à tuer. Lorsque nous rampions vers l’ennemi, la grenade au poing, le couteau entre les dents, la peur nous tenait aux entrailles et cependant, une force inéluctable nous poussait en avant. Surprendre l’ennemi dans sa tranchée, sauter sur lui, jouir de l’effarement d’un homme qui ne croit pas au diable et qui pourtant le voit tout à coup tomber sur ses épaules ! Cette minute barbare, cette minute atroce avait pour nous une saveur unique, un attrait morbide. »

Un extrait de « retrouver la guerre » de S Audouin-Rouzeau (p. 64-65)

La violence interpersonnelle, en revanche, de nature à entretenir une culpabilité, demeure une donnée très peu présente, sinon absente du témoignage. Comme l’ont remarqué certains anthropologues, « on est tué » à la guerre, on ne tue pas (…) très peu de combattant ont fait état des violences qu’ils ont exercées (…) Dans les moments de violence directe, rapprochée et personnelle, un interdit fondamental était transgressé, celui de ne pas tuer. Quant à la transe spécifique qui semble pouvoir s’attacher à la mort donnée de près, que l’on découvre parfois chez les individus les plus hostiles à toute idée de violence physique en temps ordinaire, seule une minorité infime a osé faire part de la forme de plaisir qu’elle pouvait occasionner.

Un extrait de « retrouver la guerre » de S Audouin-Rouzeau (p. 48-49)

Nous manquons de vocabulaire pour dire la mutation qui s’est produite. Hindenburg et Ludendorff, stupéfaits de leur visite sur la Somme en septembre 1915 ont alors forgé l’expression « bataille de matériel » pour tenter de nommer cette grande rupture : le terme suffit-il à résumer ce qui s’est réellement produit à partir de l’année 1916 ? Leurs soldats, eux, parlaient de « Verwüstungschlacht » mot difficilement traduisible qui associe l’idée de ravage, dévastation à celle d’abattage, mettant ainsi en relief le massacre des hommes. On pourrait aussi proposer le terme de « bataille totale ». (…) Toute la relation à la guerre du monde occidental s’est trouvée durablement bouleversée par la nouvelle manière de combattre née entre 1914 et 1918 (…) C’est cette tradition d’auto-contention de la violence de guerre qui s’effondre d’un coup et définitivement. Là où le siège des villes répondait à un cérémonial précis jusque dans les modalités de leur reddition, on bombarde désormais les cités jusqu’à leur destruction complète. Là où les officiers prisonniers étaient traités avec de réels égards, ils subissent désormais le lot des camps d’internement, la trêve des brancardiers et le ramassage des survivants, traditionnels à l’issue des affrontements, disparaissent.

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 16:52

 

  Cours construit par Mme Boulaouinat.

THEME 1 COMPRENDRE LES TERRITOIRES DE PROXIMITE

 

SEQUENCE 1 APPROCHES DES TERRITOIRES DU QUOTIDIEN

 

Objectifs de connaissance :

Etude de cas d’un aménagement proche du lycée

Acteurs et enjeux de l’aménagement des territoires

 

Objectifs de capacité, de méthode

Lecture de cartes, de plans.

Réalisation d’un croquis

 

Notions

Densification

 

PROBLEMATIQUES

Quels acteurs aménagent aujourd’hui les territoires du quotidien ? Quels sont leurs rayons d’action territorial et quelles relations existent entre eux ?

 

Quels sont les grands enjeux de l’aménagement des territoires du quotidien ? Quels pbes doivent-ils solutionner ? Quels sont leurs objectifs ?

 

 

I Etude de cas d’un aménagement dans un territoire proche du lycée : le carré de soie.

        Cds_situation_agglo.jpg

A Présenter l’aménagement urbain.

 

ACCROCHE : Selon cette affiche, en quoi consiste le projet urbain du carré de soie ?

grandlyon-8c7b5.jpg

 

 

Brainstorming : fertile = vert…

Les différents objectifs du projet : transport (les doux sont valorisés) logement emploi loisirs shopping…

Tout cela dans le respect et la mise en valeur d’un environnement naturel.

 

Où ???

Ci-dessous, une vue aérienne de l’usine avant la démolition des sheds. On peut voir au Sud les maisons de la cité ouvrière, construites par l’usine durant la période prospère. Les photos de l’intérieur proviennent uniquement de la partie dite « Préparation », au Nord-Ouest, marquée par le cercle ; ce qui laisse imaginer l’immensité de l’ensemble.

image322.jpg

 Friches industrielles de l'usine TASE

1 Le localiser à différentes échelles (pour cela utiliser une carte agglomération lyonnaise et la carte de périmètre du projet.

 SCANNER LES DIFFERENTES CARTES et caractériser l’espace dans lequel se réalise ce projet.

OU TRAVAILLER SUR GOOGLE MAP

 

 localiser la direction du lycée et repérer les espaces structurant de ce t espace : transports en commun, périph, espace de loisirs avec hippodrome et le canal (on peut voir aussi comme un espace enclavé) et depuis tjs un espace indus…(faire le lien avec histoire de l’industrie)

        localisation.jpg

 

 

B Les objectifs

 

1 observer les objectifs de la réalisation à partir des chiffres.

 

Comparer ce territoire à celui de la confluence ou davantage à celui de Gerland : gde ampleur donc long terme (pas slmt un centre commercial)…

 

2 Les Enjeux : 3 gds enjeux pour cet espace : compétitivité cohésion et durabilité (leçon)

 

Les élèves observent à partir de carte (GOOGLE MAP) que cet espace est peu densément peuplé (bcp de friches indus) et également des zones pavillonnaires. Objectif : Densifier cet espace si proche de centre ville. Mais pas à n’importe quel prix ! De plus nécessite de convaincre les acteurs, les entreprises et les citoyens.

 

Pbe des gdes villes comme on es t étalement urbain : rappeler les pbes que cela engendre rappeler aussi pourquoi périurbanisation… Pbe de pollution, encombrement… Volonté de rapprocher les pop des centres villes mais pour cela, il faut favoriser l’accessibilité et créer de nx emplois.

 

Densifier et rééquilibrer entre habitat activite éco commerciales et loisirs

Faire de cet espace avec une identite indus forte un espace de nv attractif et mettant en valeur ses atouts : sa proximité geo, son accessibilité, ses espaces naturels déjà présents.

 

Remarquer que la première étape du projet fut de créer un pole multimodal : renforcer les transports en commun ACCESSIBILITE  POUR PLUS D ATTRACTIVITE: Carte TCL (rechercher d’autre nœuds comme celui là)

 

Montrer qu avant toute chose, le projet a prévu l’aménagement d un pole multimodal des TCL (leur faire noter l accessibilité) et la volonté avec atoubus de renforcer les liaisons périphériques.

Projet commence par de lourds investissements afin de garantir plus d’attractivité.

 

Quels sont les autres projets ou réalisations concernant les transports ??? PAGE 13 Du pdf ou page 4

Site gd Lyon Voir BUE… Comment fcne ????

Dev au max les transports doux (BUE) section carré de soie toujours pour renforcer les relations entre les espaces périphériques.

 

 

2ème étape ATTRACTIVITE grace à l’activité économique compétitive (évoquer les entreprises soucieuses de ‘environnement.

 

Utiliser les plans : opérations déjà réalisées et celles à venir.

PAGE 6 DU PDF : Plan sur activité économique

 QUESTIONS/

 

Quelles activités économiques sont privilégiées dans le nv projet ? Localiser les.

Quels sont les objectifs économiques ?

 

Réponse : plus de diversité et favoriser le teriaire qui occupe moins de surface au sol : rejoint l’objectif de densification notamment proche des TC . Maintien toutefois d’un tissu industriel sur les zones périphériques.

 

Quelles transactions doivent avoir lieu ?

 

Il faut relocaliser les entreprises (évoquer les difficultés que cela peut représenter, l’avantage pour les Entreprises). LIMITES ?

 

Avec le secteur Bohlen on touche les limites :

Certains sites doivent être dépollués (cout), il faut négocoer avec entreprises existantes pour les delocaliser (quelles sont les difficultés rencontrées ?

 

Favoriser un habitat mixte dans un souci de cohésion.

 

Quelles sont les tendances du projet et ses objectifs ? Voir carte PDF ;

 

Densifier, réhabiliter l’existant (  rappeler le paternalisme et la construction des cités ouvrieres)

Faire remarquer que les logements sociaux mais aussi accession a la propriété ;

 

Concept du parc habité

 

A partir de plan monter l importance des espaces verts PDF P 9 10 (quelles limites ? le cout d’entretien par qui est-il assumé ????) DURABILITE

 

Chercher doc sur les exigence de construction envronnementale.

 

 

C ACTEURS ET DEBATS

 

Page UN PROJET PARTENARIAL afin de repérer les différents actuers, placer la notion de DEMOCRATIE PATICIPATIVE (assez peu d oppositon).

 

Observer que les acteurs sont institutionnels aux différentes échelles mais il y a du public et du privé (alliade est souvent cité).

 

SYTRAL

GD LYON

MUNICIPALITES (preciser  que carre de soie pas ds centre ville et par conséquent pas le plus visible pour le maire…) rappeler que les deux municipalités ont de gds projets pour leur centre ville par ailleurs très couteux.

Accords à trouver entre les exigences de splans et les constructeurs privés qui, s’il y a trop de contraintes ne pourranont pas revendre à un prix raisoonable pour le quartier : les exigences ne doivet être trop hautes afin de permettre une équité sociale et pérennité environnementale.

 

 

ENTREPRISES DELOCALISEES

RESIDENTS MAIS PEU NBEUX , consultés dans le cadre de l amenagement de leur quartier

 

 

Les temps du projet et de la concertation

 

20 janvier 2009 : réunion publique de lancement de la concertation

- présentation des principes d’aménagement des secteurs TASE et Yoplait

- présentation de l’organisation de la concertation (les différents ateliers proposés, les dates…)

Lire le compte-rendu

 

Mars 2009 : début des ateliers organisés par thème :

- L’environnement : 10 mars et 14 avril
au Centre social Peyri - rue Joseph Blein, 69120 Vaulx-en-Velin de 19h à 21h

- Bruit, pollution atmosphérique… comment les traiter dans une ville moderne
- Quelles énergies renouvelables peut-on imaginer dans ce secteur ?
- Comment préserver et économiser l’eau ?

Atelier du 10 mars

Voir les documents présentés

Lire le compte-rendu de cet atelier

Atelier du 14 avril

Lire le compte-rendu de cet atelier



- Travailler, habiter, vivre : 17 mars et 21 avril
à la Maison de quartier des Brosses, 41 rue Nicolas Garnier,
69100 Villeurbanne de 19h à 21h

- Comment associer logements et des activités sur les deux secteurs ou dans le même immeuble ?
- Quels types de bâtiment, densité, quelles formes ?
- Quels commerces/services sont nécessaires pour vivre au Carré de soie ? Pour ceux qui y travaillent ?

Atelier du 17 mars

Voir les documents présentés

Lire le compte-rendu de cet atelier

Atelier du 21 avril

Lire le compte-rendu de cet atelier



- Espaces publics et équipements publics : 24 mars et 28 avril
à la Maison de quartier des Brosses, 41 rue Nicolas Garnier,
69100 Villeurbanne de 19h à 21h

- Espaces verts privés, espaces verts publics. Différences.
- Les différents besoins, les rôles des espaces publics, leur gestion
- Les équipements publics : ce qui existe, ce qui manque, que prévoir ?

Atelier du 24 mars

Voir les documents présentés

Lire le compte-rendu de cet atelier

Atelier du 28 avril

Lire le compte-rendu de cet atelier



- Le patrimoine : 19 mai et 2 juin
à la Maison de quartier des Brosses, 41 rue Nicolas Garnier,
69100 Villeurbanne de 19h à 21h

- Le sentiment d’appartenance, la mémoire sociale, urbaine, économique. Quelle trace en garder ?
- Le patrimoine bâti, l’usine, les petites cités… muséifier ou intégrer

Atelier du 19 mai

Voir les documents présentés

Lire le compte-rendu de cet atelier



- Les déplacements : 07 avril et 12 mai
au Centre social Peyri - rue Joseph Blein, 69120 Vaulx-en-Velin de 19h à 21h

- État des lieux : étude déplacements
- Se déplacer dans le quartier, vers les autres quartiers de Villeurbanne ou de Vaulx-en-Velin
- Les transports en communs
- Maîtriser le stationnement

Atelier du 07 avril

Voir les documents présentés

Lire le compte-rendu de cet atelier

Atelier du 12 mai

Lire le compte-rendu de cet atelier



Automne 2009 : réunion publique de restitution

- présentation des orientations retenues au cours de la concertation

 

Fin 2009 - 2011 : études d’aménagements

 

Horizon 2012 : lancement des premiers travaux

 

 

 

 

THEME 1 COMPRENDRE LES TERRITOIRES DE PROXIMITE

SEQUENCE 1 APPROCHES DES TERRITOIRES DU QUOTIDIEN

 

Objectifs de connaissance :

Etude de cas d’un aménagement proche du lycée

Acteurs et enjeux de l’aménagement des territoires

 

Objectifs de capacité, de méthode

Lecture de cartes, de plans.

Réalisation d’un croquis

 

Notions

Densification

 

PROBLEMATIQUES

Quels acteurs aménagent aujourd’hui les territoires du quotidien ? Quels sont leurs rayons d’action territorial et quelles relations existent entre eux ?

Quels sont les grands enjeux de l’aménagement des territoires du quotidien ? Quels pbes doivent-ils solutionner ? Quels sont leurs objectifs ?

 

I Etude de cas d’un aménagement dans un territoire proche du lycée : le carré de soie.

 

A / Présenter l’aménagement urbain.

ACCROCHE : Selon cette affiche, en quoi consiste le projet urbain du carré de soie ?

grandlyon-8c7b5.jpg

 

 

Brainstorming : fertile = vert…

Les différents objectifs du projet : transport (les doux sont valorisés) logement emploi loisirs shopping…

Tout cela dans le respect et la mise en valeur d’un environnement naturel.

FICHE DE TRAVAIL ELEVE / LE PROJET URBAIN DU CARRE DE SOIE

 

A) Localiser et caractériser ce territoire de proximité.

A partir des cartes aux différentes échelles dont vous disposez, répondez aux questions suivantes :

1       Situer le quartier du carré de soie dans l’agglomération lyonnaise.

2      Sur quelles communes ce quartier s’étend-il ? Situer ce quartier dans chacune d’elles.

3      Rechercher la superficie de ce projet. A quelle date a-t-il été lancé ?

Sur Google Map vue satellite, rechercher le carré de soie à Vaulx en Velin puis répondez aux questions suivantes :

4      Quels éléments naturels ou non délimitent cet espace ?

5      Comparer le semis urbain du quartier du carré de soie et celui du quartier du Lycée ou du centre de Villeurbanne. Que constatez-vous ?

6      Cochez dans trafic les noms de lieux. De quel passé historique du quartier témoignent plusieurs noms de rue ? Selon vous, à quelle époque de l’histoire ce quartier s’est semble-t-il développé ?

7      Que peut-on en déduire de la place du Carré de soie dans l’agglomération lyonnaise avant ce projet ?

        image002.jpg

 

B)   Les objectifs, les enjeux du projet.

 

A partir des cartes : les secteurs résidentiels  et l’activité économique.

1       Selon la carte 2, quels sont les objectifs du projet en ce qui concerne l’activité économique du Carré de soie ? Justifiez votre réponse.

2      Selon la carte 3, quelles sont les volontés concernant l’habitat ?

3      En croisant vos 2 cartes et vos réponses précédentes résumez en quelques mots les enjeux du projet.

4   A partir d’un plan TCL, que pouvez vous dire de la situation du Carré de Soie ? Pourquoi d’après vous ces aménagements ont-ils été les premières réalisations ?

5  Que pouvez-vous dire des autres aménagements prévus concernant les déplacements, les transports ? Quelle semble être la volonté du projet ?

C/ Les acteurs du projets 

Classez les acteurs du projet dans 4 colonnes selon leur nature.


Quel est le rôle, la fonction de chacun dans ce projet ?

 

Sur quoi d’après vous ont porté les débats entre les acteurs ? 


Les acteurs :

Les entreprises : Alstom, Kayser, TASE

Ville de Villeurbanne : JP Bret

Agence d’urbanisme

Les associations d’habitants : conseils de quartier

Le Grand Lyon : Gérard Collomb

Propriétaires fonciers (Sytral, EDF, Partouche)

Les Services du grands Lyon : urbanistes territoriaux, voirie, service du foncier

Investisseurs : Altarea, Bowfonds Marignan, Rhône Saône habitat.

SYTRAL

Ville de Vaulx en Velin : Bernard Genin

Associations spécialisées : Usine sans fin (patrimoine)

Services des villes : urbanistes


FICHE DE TRAVAIL / LE PROJET URBAIN DU CARRE DE SOIE

 

A / Localiser et caractériser ce territoire de proximité.

1)     Carré de soie périphérie Est lyonnais

2)    Sur villeurbanne et vaulx , à a périphérie de chacune de ces communes (pas de priorité de centre ville)

3)    ,,,,

4)    Délimités par la route de genas, le canal de jonage ; le périph

5)    Semis urbain bien oins dense au carré de soie

6)    Les noms de rue témoignent du passe indus du ¼ rappel historique, avec paternalisme des cités ouvrières sont construites, et le chemin de fer (ligne de l Est)

7)    Carre de soie parait un quartier enclavé, à la périphérie des différentes villes. Espace industrialisé donc aujourd’hui des friches industrielles

 

 

B/ Les objectifs, les enjeux du projet.

 

1)     objectif = tertiarisation, maintenir le poids éco du carre de soie, diversificattion des actvités existantes. Maintien d’espaces indus. Maintien de poles commerciaux. Cet espace doit être plus COMPETITIF ;

Densifier et rééquilibrer entre habitat activite éco commerciales et loisirs

Réponse : plus de diversité et favoriser le teriaire qui occupe moins de surface au sol : rejoint l’objectif de densification notamment proche des TC . Maintien toutefois d’un tissu industriel sur les zones périphériques.

 

Faire de cet espace avec une identite indus forte un espace de nv attractif et mettant en valeur ses atouts : sa proximité geo, son accessibilité, ses espaces naturels déjà présents.

 

2)    Ce quartier proche du centre ville doit être densifié, dans le but de lutter contre l’étalement urbain (périurbanisation, encombrement, pollution) . Plusieurs opérations sont menées : friches indus rasées : à la place construction d’immeubles, rénovation, réhabilitation. But est la mixité

Densifier, réhabiliter l’existant (rappeler le paternalisme et la construction des cités ouvrières)

Faire remarquer que les logements sociaux mais aussi accession a la propriété .

3)    Les objectifs généraux sont la densification tout en préservant identité du quartier : COHESION

4)    Carre de soie = espace multimodal. Pour que le projet fonctionne il est nécessaire qu’il soit attractif par son ACCESSIBILITE

5)    Les autres projets pour déplacements  mettent en avant les modes de transport doux BUE, les voies vertes reliant le carre de soie au chemin de halage du canal…

SOUCI DE DURABILITE (à developper)

 

        Une partie du quartier à l'horizon 2020...

C / Les acteurs du projet

Les politiques,

les experts, Maîtrise d’ouvrage public

Acteurs privés

Société civile

Quel est le rôle de chacun ?

Nécessité de racheter les terrains, relocaliser les entreprises qui partent dans d’autres zones indus. Il faut les indemniser (négociations importantes…), cela peut être aussi perçu comme un avantage !

Limites : certains espaces doivent être dépollués .

Débats pour les riverains qui en gal veulent préserver et développer des espaces verts PARC HABITE et limiter les nuisances en tous genres.

 

Observer que les acteurs sont institutionnels aux différentes échelles mais il y a du public et du privé (alliade est souvent cité).

 

SYTRAL

GD LYON

MUNICIPALITES (préciser  que carre de soie pas ds centre ville et par conséquent pas le plus visible pour le maire…) rappeler que les deux municipalités ont de gds projets pour leur centre ville par ailleurs très coûteux.

 

Bilan perspectives :

Accords à trouver entre les exigences de plans et les constructeurs privés qui, s’il y a trop de contraintes ne pourront pas revendre à un prix raisonnable pour le quartier : les exigences ne doivent être trop hautes afin de permettre une équité sociale et pérennité environnementale.

 

De la friche Tase à l’éco-quartier Cœur de Soie

 

        Le carré de la soie : projet final

 

 

II Les acteurs et enjeux de l’aménagement du territoire

 

A / Des acteurs multiples pour aménager les nouveaux territoires du quotidien. (lieu de vie d’une personne, d’un groupe)

 

1)     des acteurs de plus en plus nbeux (s appuyer sur l’étude de cas)

 

L’Etat a été l’acteur fondamental de l’aménagement du territoire à l’échelle nationale : rééquilibrage territorial, dev des transports, aménagements touristiques…)

Aujourd’hui de nx acteurs se sont affirmés et participent de plus en plus aux projets d’aménagement à toutes les échelles et à leurs financements.

 

Différents types d’acteurs  participent au projet : acteurs publics (UE Etat, départements, communes…) mais aussi des entreprises privées ou encore des associations qui sont amenées à s’exprimer lors des enquêtes ou débats précédant la réalisation du projet d’aménagement du territoire. Ces acteurs peuvent avoir des points de vue divergents (limites).

 

2) de nouvelles compétences pour les territoires. 

DOC 1 2 4 P 31 : Quels arguments sont avancés par l’auteur pour justifier la réforme des collectivités territoriales ? Quelle échelle de décision semble perdre de l’importance ?  Laquelle semble en gagner ?

 

Depuis 1982 et les lois Deferre, une politique de décentralisation a été menée et un gd nbe de compétences jusque là réservées à l’Etat ont basculé vers les collectivités territoriales.

REPERES P 14 15

Le département est doté de compétences très étendues dans les secteurs sanitaires, sociaux et éducatifs.

 La commune élabore son PLU et avec d’autres communes initie le SCOT.

Pour pallier ce grand émiettement territorial, les communes ont été incitées à se regrouper en « pays » ou communautés de communes autour d’un projet commun d’aménagement du territoire.

En effet, désormais, 90%  des communes sont désormais regroupées dans des EPCI (établissement public de coopération intercommunale) qui disposent de ressources financières propres. Elles peuvent ainsi construire des équipements collectifs, organiser des  services en commun…

 

Les dernières réformes tendent à renforcer l’intercommunalité afin que les décisions concernant un territoire de proximité soient prises à une échelle locale, de façon plus démocratique. D’ailleurs, les citoyens sont de plus en plus partie prenante dans l’élaboration des projets. (limites quand il s’agit de réalisations d’utilité publique) .

 

 

B / De nouveaux enjeux d’aménagement pour les territoires du quotidien.ou une multitude d’enjeux à concilier

 

Compétitivité, cohésion et dev durable sont les priorités affichées pour l’aménagement du territoire.

L’intégration de la Fce ds l’UE et dans la mondialisation renforce la concurrence entre les territoires. Ce sont les territoires les + attractifs, les +innovants qui sont les plus compétitifs.

 

Les pol d’aménagement des territoires ont du s’adapter à cette nelle logique de compétitivité : il faut rendre les territoires de proximité les plus compétitifs possibles. Les acteurs locaux ne peuvent donc plus se contenter de gérer les pbes du quotidien, ils doivent développer des projets pour aménager leur territoire à échéance de 10 ou 20 ans.

 

Des dispositifs ont été mis en  place par l’Etat ou UE pour l’inciter à adopter ces priorités. C’est le cas avec les CPER qui permet au département, au pays ou à la communauté d’agglomération de passer des contrats avec l’Etat permettant d’obtenir des budgets pour mener à bien leurs projets.

 

Pour des territoires plus compétitifs :

Pour répondre à la concurrence européenne et mondiale, les collectivités territoriales, les chbes de commerce et d’industrie, les syndicats mixtes se mobilisent pour améliorer la compétitivité et l’attractivité des territoires. Ils agissent en faveur de la recherche et de l’innovation en soutenant les pôles de compétitivité ou les pôles d’excellence rurale destinés à valoriser les ressources des territoires et à attirer des entreprises créatrices d’emplois. En mettant en valeur ces pôles, ils espèrent avoir un effet d’entraînement sur le territoire proche.

 

Pour être compétitifs les territoires se doivent d’être attractifs : pour cela les territoires les plus enclavés développent leurs réseaux numériques ainsi que les réseaux de communication aux différentes échelles (lignes TGV, autoroutes, réseau de bus ex atoubus). Ils doivent renforcer leur  accessibilité.

 

Lors de la reforme territoriale de 2010, un nel ECPI a été créée. Il s’agit de la nelle métropole agglomération de plus de 500 000 habitants. La métropole dispose dorénavant sur son territoire d’une partie des compétences de la région et du département. Elle peut ainsi exercer les compétences de la région et du département pour la promotion à l’étranger de son territoire et de ses activités économiques.

Les territoires des aires métropolitaines sont donc mieux armés pour demeurer compétitifs, cela au détriment parfois de territoires plus enclavés.

 

 

Pour la cohésion et le développement durable des territoires

 

C’est pourquoi l’un des autres objectifs des pol d’aménagement du territoire est la cohésion. Cela consiste à favoriser l’équité territoriale en matière d’emploi en incitant à la création d’emplois dans les espaces défavorisés ( zones rurales de dépeuplement, certains espaces industriels en friches ou en reconversion, quartiers urbains où s’accumulent chômage e précarité).

 

Cet objectif de réduction des déséquilibres peut paraître contradictoire avec l’objectif de compétitivité notamment dans les périodes de crise des finances publiques. C’est pourquoi le SCOT (schéma  de cohérence et de cohésion territoriale) établit une planification stratégique de l’aménagement du territoire pour une période de 15 à 20 ans. Il sert de cadre de référence aux PLH PLU…

A tous les échelons territoriaux, des documents de planification stratégique sont élaborés : SCOT PLU…VOIR PAGES 18 19

 

Le 3ème enjeu complète les deux précédents : il s’agit de mener des projets de dev éco de façon durable.

Là encore on peut y voir une contradiction entre le renforcement de la compétitivité et de l’accessibilité des territoires et par la même la densification, l’artificialisation des territoires et la préservation de l’environnement.

 

Cette tendance est renforcée par le Grenelle de l’environnement signé en 2007 permettant d’intégrer le dev durable dans les pol d’aménagement du territoire. Des projets d’aménagements urbains tels que le tramway, les voies vertes, cyclables se multiplient, le but tant de réduire l’utilisation de la voiture et les nuisances que cela engendre en ville… Mais aussi les constructions BBC. Evoquer l’agenda 21 : objectifs définis lors de la conférence de Rio en 1992.

 



 

 

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